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Actualités - CHRONOLOGIE

Secteur public - Siniora refuse de négocier sous la pression de la grève Les enseignants du secondaire public menacent de durcir leur mouvement

«Nous ne nous laisserons pas avoir à l’usure. » Les enseignants du secondaire public en grève ont tenu hier des assemblées générales dans les cinq mohafazat du Liban, pour débattre de l’avenir de leur mouvement revendicatif, apparemment dans l’impasse en raison du refus du ministre des Finances, Fouad Siniora, de négocier sous la pression de la grève. À l’issue d’une consultation à laquelle ont participé des centaines d’instituteurs, les grévistes ont annoncé qu’ils poursuivront leur mouvement, qui se manifeste jusqu’à présent par leur refus de corriger les copies des épreuves officielles. Toutefois, les enseignants ont annoncé qu’ils envisagent de procéder à une escalade, dans le cadre des moyens permis, s’ils constatent que leur mouvement se banalise. Les enseignants ont accusé le ministre des Finances, qui bloque leur revendication principale, de chercher à les avoir à l’usure et de compter sur le retournement contre eux des élèves et de leurs parents. C’est le gouvernement et non pas nous qui assume la responsabilité de l’incertitude où se trouvent quelque 85 000 élèves qui attendent les résultats des épreuves officielles pour s’inscrire dans les universités, ont affirmé les enseignants, un mois après le début des vacances d’été. Un certain nombre de parents d’élèves ont participé aux assemblées générales, sans compter les enseignants eux-mêmes, qui cumulent souvent ces deux qualités. Les enseignants du secondaire public en grève ont été reçus, hier, par le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, auquel ils ont expliqué les raisons de leur mobilisation, à savoir l’introduction d’une indemnité de 60 % du salaire dans le salaire de base, une opération comptable qui, selon eux, ne coûtera rien au Trésor, d’autant qu’ils se sont engagés à renoncer à toute dépense supplémentaire que cette opération pourrait entraîner. M. Aridi s’est solidarisé avec la cause de ses visiteurs, comme l’avaient fait, avant lui, les ministres de l’Éducation, de la Défense et de l’Environnement, promettant de plaider pour un examen de cette question en Conseil des ministres. En multipliant leurs démarches, les enseignants cherchent à contourner l’obstacle que constitue le rejet catégorique par le ministre des Finances, Fouad Siniora, de leurs demandes. Maître du moment, en raison de l’urgence financière, le grand argentier redoute que la demande des enseignants n’entraîne pour le Trésor une première dépense d’un milliard de livres (environ 660 000 dollars), ainsi que des dépenses ultérieures quand des enseignants contractuels seront titularisés. Le ministre de l’Éducation nationale, Abdel-Rahim Mrad, a de nouveau pris fait et cause, hier, pour les enseignants, dont il juge la demande légitime et justifiée, ce qui lui avait valu une alteraction avec son collègue des Finances, en Conseil des ministres, voilà deux semaines. M. Abdel-Rahim Mrad souligne pourtant qu’il n’est pas favorable à la grève des enseignants. Il précise en outre que le Premier minsitre et le ministre des Finances « refusent de rencontrer les professeurs, tant que la grève se poursuit ». Les enseignants reprochent aussi au ministère des Finances de retenir les salaires d’une dizaine de milliers de contractuels de l’Éducation nationale, qui n’ont pas été payés depuis décembre. M. Siniora refuse également de régler aux directeurs d’école et licenciés des indemnités spéciales que leur reconnaît la loi, au titre d’heures supplémentaires de travail, sans parler des énormes difficultés que les fonctionnaires rencontrent à se faire hospitaliser, en ce moment, après la décision des hôpitaux privés de ne plus admettre de patients aux frais de l’État, en attendant le paiement par ce dernier des arriérés qu’il leur doit.
«Nous ne nous laisserons pas avoir à l’usure. » Les enseignants du secondaire public en grève ont tenu hier des assemblées générales dans les cinq mohafazat du Liban, pour débattre de l’avenir de leur mouvement revendicatif, apparemment dans l’impasse en raison du refus du ministre des Finances, Fouad Siniora, de négocier sous la pression de la grève. À l’issue...