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Actualités - OPINION

VIE POLITIQUE - Contacts multilatéraux intensifiés Les grands blocs parlementaires travaillent pour un dialogue national

Des chargés de mission appartenant aux grands blocs parlementaires (de MM. Berry, Hariri et Joumblatt notamment) développent actuellement des contacts multilatéraux intensifiés. Pour paver la voie à un dialogue national. Et en établir les mécanismes, ainsi que l’ordre du jour. Pour sa part, un ancien dirigeant souhaite que l’on organise un congrès général. Ou qu’à défaut, le débat se déroule au sein des institutions constitutionnelles, Chambre et Conseil des ministres. Pour lui ôter tout caractère officieux ou amateur. Et lui donner du poids comme du sérieux. Selon cette personnalité, dont l’avis est évidemment partagé par la quasi-totalité des professionnels, les principaux dossiers à discuter se résument comme suit : – Les relations libano-syriennes. Grosso modo, en faisant abstraction des nuances, ce thème oppose deux camps. Le premier estime que la promotion même de ces relations exige, avant toute autre mesure, un calendrier-programme du retrait syrien. Pour que le Liban recouvre vraiment sa souveraineté et devienne un partenaire à part entière dans l’association. Le deuxième camp pense que la présence militaire syrienne ne doit en aucun cas être remise en question. Car elle découle d’impératifs stratégiques autant que sécuritaires. De plus, selon ce courant, une telle présence n’affecte en rien des relations fraternelles privilégiées du fait de l’histoire comme de la géographie. – Les camps palestiniens. Le Liban, unanime, rejette l’implantation. Mais il y a polémique sur l’extraterritorialité des camps, qualifiés d’îlots d’insécurité. Le sujet, de brûlante actualité avec l’affaire Abou Obeida, oppose également les partisans de la souveraineté (de la loi) à ceux du réalisme politique. L’État souligne, pour sa part, qu’investir les camps relève d’une décision régionale, arabe et internationale. Dans ce cas, lui répondent les objecteurs, il faut qu’à tout le moins le Liban obtienne l’assurance que tout repris de justice lui soit automatiquement livré. Faute de quoi, il ne faudrait pas hésiter à recourir à la force, au besoin par des raids ponctuels contre les antres de criminels. De même, si on ne peut désarmer les camps, il faudrait qu’on entrepose l’arsenal sous surveillance des autorités libanaises. – L’envoi de l’armée au Sud. Cette question a perdu de son acuité ces derniers temps. Mais les opposants, toujours au nom du principe de souveraineté bien comprise, persistent à affirmer que la légalité internationale impose au Liban (officiel) de prendre en charge directement ses frontières. L’État répond qu’il ne veut pas faire le gendarme pour protéger Israël. En fait, il ne souhaite pas de confrontation avec le Hezbollah. Et de plus, la stratégie commune avec la Syrie requiert que le Sud reste un front potentiel, semi-ouvert. Comme levier de pression, en vue de la récupération du Golan ainsi que de Chebaa. – La nouvelle loi électorale. Tout le monde est d’accord pour qu’on passe le code défectueux de l’an 2000 à la trappe. Mais les avis sont nettement partagés quant au découpage des circonscriptions. Les uns tiennent au mohafazat, les autres au caza. Parallèlement, certains proposent de traiter le problème par la bande. C’est-à-dire d’entamer un processus efficace de promotion civique. Non pas en éliminant tout de suite le système de partage, mais en élaborant une loi qui favorise l’émergence de partis structurés à caractère laïc plutôt que communautaire. – Enfin, la déconfessionnalisation politique. Beaucoup insistent pour la mise sur pied accélérée du haut comité prévu dans les textes. Tâche difficile car cette instance doit regrouper, autour des autorités étatiques, un large panel de figures représentatives. Émile KHOURY
Des chargés de mission appartenant aux grands blocs parlementaires (de MM. Berry, Hariri et Joumblatt notamment) développent actuellement des contacts multilatéraux intensifiés. Pour paver la voie à un dialogue national. Et en établir les mécanismes, ainsi que l’ordre du jour. Pour sa part, un ancien dirigeant souhaite que l’on organise un congrès général. Ou qu’à...