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Actualités - CHRONOLOGIE

Le CDR assure que le gouvernement n’a pas renoncé à la construction du pont Guerre de communiqués entre Hariri et le Hezbollah

Place à la guerre verbale entre le Hezbollah et le chef du gouvernement, Rafic Hariri. Les deux antagonistes semblent avoir oublié l’affaire du pont d’Ouzaï pour se concentrer sur le projet d’établissement d’un réseau de collection des eaux usées, à l’entrée sud de Beyrouth, devenu au centre d’une nouvelle polémique. La formation intégriste affirme qu’elle n’est pas au courant de ce projet et accuse M. Hariri de mener une campagne diffamatoire contre elle en « prétendant » qu’elle est opposée à ce projet. De son côté, le chef du gouvernement accuse la formation intégriste de chercher à détourner l’attention de ce qui s’est passé mercredi à Ouzaï et de tenter de « couvrir une erreur par une autre erreur ». C’est le Hezbollah qui a attaqué en premier. Une « source responsable » de cette formation a démenti dans un communiqué distribué à la presse ce que le bureau de presse de M. Hariri avait avancé la veille au sujet des obstacles que le Hezbollah pose devant la construction du pont d’Ouzaï et l’installation d’un réseau de collection des eaux usées. « Toutes ces accusations s’inscrivent dans le cadre de la campagne de diffamation et de duperie menée depuis quelques jours pour tromper l’opinion publique et se dérober aux responsabilités que le gouvernement doit assumer au niveau du développement des régions déshéritées et affaiblies », a indiqué le communiqué du Hezbollah qui poursuit : « Nous n’avons entendu parler de ce projet (les eaux usées) que lorsque la campagne de diffamation a commencé. Nous avons pris contact avec les membres du conseil d’administration d’Élyssar ainsi qu’avec Amal qui ont tous deux affirmé en ignorer l’existence. Comment pouvons-nous dès lors nous opposer à un projet dont nous ignorons l’existence et que nous ne pouvons qu’approuver étant donné son utilité publique ? » La « source responsable » du Hezbollah a ensuite réaffirmé l’opposition du parti à la construction du pont d’Ouzaï, soulignant que la formation intégriste rejette « tout ce qui peut constituer une agression contre les gens » et qu’elle approuve « tout projet de développement véritable ». La réponse de M. Hariri n’a pas tardé. Son bureau de presse a aussitôt publié un communiqué accusant indirectement le Hezbollah de mentir, en soulignant que celui-ci était parfaitement au courant du projet des eaux usées puisqu’il était représenté, a-t-il précisé, par Nayef Krayem à la réunion que le conseil d’administration d’Élyssar avait tenue le 8 mai dernier et qui était consacrée au pont et au projet de collection des eaux usées dans le secteur allant de l’hôtel Carlton jusqu’à Ghadir, dans la banlieue sud. « Une rétractation implicite » Le bureau de presse de M. Hariri – qui avait joint au communiqué une copie du procès-verbal de cette réunion pendant laquelle M. Krayem exprime son opposition à la construction du pont – a quand même décelé un élément positif dans les propos de « la source responsable du Hezbollah ». Il s’est ainsi félicité de ce que la formation intégriste semble avoir « implicitement renoncé à poser des obstacles devant l’exécution du projet relatif aux eaux usées » du moment qu’elle l’a appuyé. « Mais nous l’exhortons à ne pas opérer une fuite en avant en tentant de couvrir une erreur (l’agression contre MM. Walid Eido et Fadi Fawaz à Ouzaï) par une autre, encore plus grave, et d’inventer des histoires qui ne dupent personne et qui portent préjudice, en définitive, au Hezbollah et à sa crédibilité ainsi qu’à ses députés et à ses représentants au sein des institutions publiques ». Mais le Hezbollah est revenu à la charge, en affirmant dans un communiqué publié en soirée par son département des relations publiques, que le procès-verbal de la réunion d’Élyssar ne mentionne à aucun moment l’opposition de son représentant au projet d’installation d’un réseau de collection des eaux usées. « La vérité est que le Hezbollah ne n’est jamais opposé à ce projet pour que certains voient dans son dernier communiqué une rétractation implicite », a ajouté le communiqué qui a accusé le bureau de presse de M. Hariri, sans le nommer, de chercher à « marquer des points et non à assurer la réussite des projets de développement ». La guerre entre le Hezbollah et le chef du gouvernement s’est poursuivie par députés interposés. Des parlementaires proches de M. Hariri ont dénoncé les incidents de mercredi à Ouzaï, mais sans attaquer violemment la formation intégriste et en déplorant surtout l’insuffisance du nombre des agents de l’ordre dans ce secteur. Les députés du Hezbollah ont en revanche tiré à boulets rouges contre le chef du gouvernement, l’accusant d’avoir lui-même provoqué une confrontation à Ouzaï, pour détourner l’attention des problèmes financiers de l’État, selon M. Ibrahim Bayan. Ils ont également accusé MM. Walid Eido et Fady Fawaz d’avoir eux-mêmes provoqué la colère des habitants de la région, en les traitant de « parasites » et de « tarés ». Quoi qu’il en soit, le gouvernement n’a pas renoncé à la construction d’un pont à Ouzaï. C’est ce que le président du CDR, Jamal Itani, a assuré hier au terme d’une réunion qui a été consacrée à ce dossier et qui s’est tenue sous la présidence de M. Hariri. Il a indiqué que des contacts sont entrepris à ce sujet, mais sans préciser avec qui et sans donner de date pour la mise en route du projet.
Place à la guerre verbale entre le Hezbollah et le chef du gouvernement, Rafic Hariri. Les deux antagonistes semblent avoir oublié l’affaire du pont d’Ouzaï pour se concentrer sur le projet d’établissement d’un réseau de collection des eaux usées, à l’entrée sud de Beyrouth, devenu au centre d’une nouvelle polémique. La formation intégriste affirme qu’elle...