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Actualités - CHRONOLOGIE

Déjà deux projets de développement bloqués à Ouzaï

À l’issue de l’incident, le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) a convié les journalistes à une conférence de presse afin de présenter le projet du pont contesté par les habitants d’Ouzaï, rappelant qu’un autre projet de développement avait déjà été bloqué. En avril dernier, un projet de traitement des eaux usées, s’étendant de la zone de l’hôtel Carlton à Beyrouth, jusqu’à la station d’épuration d’al-Ghadir, en passant par Ouzaï a été torpillé par « les forces de facto » présentes sur le terrain. « Chaque fois que le promoteur immobilier voulait entamer les travaux à Ouzaï il faisait face à des pressions ; il a tout simplement arrêté le projet », a indiqué Hassan Doughaili, directeur de projets au CDR. M. Doughaili n’a cependant pas donné de précisions sur le genre de pressions que le promoteur et l’équipe présente sur le terrain ont subies. « Le promoteur recevait la visite de personnes qui lui intimaient l’ordre de mettre un terme à son action », s’est-il contenté de dire. Pourtant ce projet de traitement des eaux usées, qui entre dans le champ d’action d’Élissar, et qui relève de la réhabilitation de l’infrastructure de la banlieue-sud, devrait être exécuté conformément à l’accord de Gênes, que le Liban avait signé. Cette convention engage les pays signataires à protéger la Méditerranée. Le réseau en question, actuellement bloqué, devrait assainir les plages de la banlieue-sud. Il est financé à 100 % par un prêt bonifié de la Banque islamique. Hier donc, les habitants de Ouzaï ont manifesté leur mécontentement d’une manière plus musclée. En agressant Fady Fawaz, le conseiller du Premier ministre, ils ont voulu tout simplement faire avorter le projet de pont Ouzaï-Khaldé. Ce pont, rappelons-le, sera exécuté sans expropriations. Au cours de la conférence de presse, le directeur de projet au CDR a souligné que « ce pont, comme d’autres travaux effectués dans la banlieue-sud de Beyrouth, notamment la voie rapide de Khaldé-Cocody, entre dans le cadre du développement de l’infrastructure de toutes les entrées de la capitale ». Et M. Doughaili de relever que « la nouvelle autoroute de Dbayé-Nahr el-Kalb a été exécutée dans ce contexte ». C’est ensuite le chef du projet du pont d’Ouzaï, Ali Abdelbaki, qui a pris la parole pour souligner que « la construction de l’ouvrage vise à développer la banlieue-sud et non le contraire ». « Non seulement on reconstruira le pont mais on réhabilitera l’infrastructure de la zone en question », a-t-il dit. Grâce à l’exécution des travaux du pont, l’actuelle route d’Ouzaï sera éclairée et pourvue de trottoirs et de canalisations pour l’écoulement des eaux. Long de 2,5 kilomètres, le pont sera pourvu de six voies et permettra de désengorger la route d’Ouzaï qui est actuellement sursaturée. Financé par le Fonds arabe pour le développement économique et social et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe, le projet reviendra à 29 millions de dollars. À la question de L’Orient-Le Jour de savoir si les habitants de la banlieue-sud, qui ont construit leurs maisons sur des propriétés publiques, ont droit aux indemnités, M. Doughaili a rappelé que « le projet de pont se fera sans expropriations ». Et évidemment dans ce cas, il n’y a aucune raison pour verser des indemnités. Le CDR a-t-il fait face à ce genre de problèmes, lors de l’exécution de projets similaires, depuis les années quatre-vingt-dix, notamment à Nahr el-Kalb, Hazmieh, Nabaa et Antélias ? « Ce genre de projets d’infrastructure provoque souvent des problèmes, mais généralement cela se règle très vite chez le mohafez de la région et les travaux se poursuivent », a indiqué M. Doughaili. Dans la banlieue-sud, c’est une tout autre histoire… Pat. K.
À l’issue de l’incident, le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) a convié les journalistes à une conférence de presse afin de présenter le projet du pont contesté par les habitants d’Ouzaï, rappelant qu’un autre projet de développement avait déjà été bloqué. En avril dernier, un projet de traitement des eaux usées, s’étendant de la zone de...