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Actualités - CHRONOLOGIE

L’incident d’Ouzaï ravive le conflit entre le Premier ministre et la formation intégriste Le Hezbollah cherche à extorquer l’argent du Trésor, accuse Hariri(photo)

Les pratiques d’extorsion de fonds (notamment publics) n’ont décidément pas de limites pour certaines parties. Des squatters, occupant depuis des années des biens-fonds étatiques et bénéficiant gratuitement de certains services publics, qui bloquent l’exécution de projets d’infrastructure, qui tabassent un conseiller du Premier ministre, qui lapident la voiture d’un député et qui lancent toute sorte de projectiles en direction d’un poste de gendarmerie dans le but d’obtenir des avantages matériels supplémentaires : tel est le spectacle auquel ont eu droit hier matin les Libanais. Le bras de fer entre le chef du gouvernement, d’une part, et le Hezbollah et le mouvement Amal, d’autre part, autour du projet de construction d’un pont à Ouzaï a finalement débouché sur des incidents dont la portée a ravivé le conflit larvé opposant M. Rafic Hariri à la formation intégriste chiite. Tôt, hier matin, des centaines de squatters installés à Ouzaï et des partisans du Hezbollah – soutenus par des députés du parti islamique – se sont rassemblés afin d’empêcher le CDR de donner le coup d’envoi à la construction du pont reliant Beyrouth au Liban-Sud. Les manifestants se sont livrés à des actes de violence qui ont suscité un tollé dans les milieux politiques locaux. La présence des FSI sur les lieux du rassemblement était plus que symbolique, ont constaté les observateurs qui n’ont pas manqué de relever à ce propos que le pouvoir n’hésite pas, par contre, à déployer en force des unités de l’armée à Achrafieh ou dans certains secteurs de la banlieue est lorsque les étudiants de l’opposition distribuent des tracts ou tentent d’organiser des sit-in pacifiques. En tout état de cause, les incidents d’hier à Ouzaï ont débouché sur une guerre verbale entre la présidence du Conseil et le Hezbollah. Le bureau de presse de M. Hariri a accusé ouvertement le parti intégriste de chercher à extorquer l’argent du Trésor. La même source a été jusqu’à dénoncer explicitement les « violations quotidiennes de la loi dans les régions contrôlées par le Hezbollah » ainsi que les extorsions répétées de fonds publics sous le couvert d’indemnités pour l’évacuation des biens-fonds occupés. Quant à la formation intégriste, elle accuse le Premier ministre de chercher à « régler de vieux comptes ». PAGE 2
Les pratiques d’extorsion de fonds (notamment publics) n’ont décidément pas de limites pour certaines parties. Des squatters, occupant depuis des années des biens-fonds étatiques et bénéficiant gratuitement de certains services publics, qui bloquent l’exécution de projets d’infrastructure, qui tabassent un conseiller du Premier ministre, qui lapident la voiture d’un...