Tourisme - « Les Libanais sont gentils et serviables... mais le pays est trop cher » Escale réussie à Beyrouth pour 1 150 vacanciers germanophones(PHOTOS)

«Aida Vita », le bateau de croisière qui effectuera tout au long de l’été des tournées en Méditerranée orientale, a accosté hier, pour la deuxième fois, au nouveau terminal du port de Beyrouth. À son bord, plus de 1 150 touristes germanophones qui ont découvert, l’espace d’une journée, quelques régions du Liban. Beaucoup comptent y revenir. Venus d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse, ces touristes ont choisi de faire une croisière qui englobe la Crète (Grèce), l’Égypte, Chypre, le Liban et la Turquie. Une fois à Beyrouth, c’est l’agence Aeolos Travel qui les a pris en charge. Les touristes avaient le choix de visiter Baalbeck, les Cèdres, Byblos, Jeïta, Harissa, Saïda, Beiteddine, le Musée national, le centre-ville, ou encore Faraya pour prendre part à des excursions à moto. Rares sont les personnes qui ont décidé de rester à bord l’avant-midi, la majorité optant pour un programme de demi-journée : les vacanciers allemands ont ainsi préféré rentrer à bord vers 13h30 pour suivre le match du Mondial que les joueurs de leur équipe disputaient contre les Coréens. Oui, beaucoup avaient des appréhensions à venir au Liban. Ils avaient peur « du terrorisme ». Ils ont été agréablement surpris. Beyrouth et son centre-ville se reconstruisent très vite. « Cela prouve que les Libanais tiennent vraiment à vivre en paix », remarquent-ils. Ils ne s’attendaient pas à voir « un pays aussi moderne, avec des immeubles bien restaurés et des rues propres », disent-ils. « C’est bien différent des autres pays arabes, ici l’on se sent plus libre, comme dans les pays européens de la Méditerranée », indiquent-ils. « En plus, les Libanais sont accueillants, serviables et gentils », renchérissent-ils. À leurs yeux, nos compatriotes ont un seul et unique défaut : ils conduisent mal. Et puis, le pays est cher. « Un peu moins cher que Munich, indique un journaliste allemand, mais aussi cher que Paris ». Certes une canette de Coca ou une bouteille d’eau dans une petite épicerie de Beyrouth ne ruinent personne mais ce sont les cafés et les restaurants du centre-ville et d’ailleurs, et les petits objets souvenirs qui sont au « banc des accusés ». Pourtant, hier avant que le bateau ne prenne le large, un passager a quitté le port en vitesse : il voulait acheter une caméra digitale, moins chère qu’en Allemagne, en Grèce, à Chypre, ou en Turquie. Il semble qu’il faut compter en moyenne 100 dollars dépensés par jour, au Liban, pour chaque touriste qui a choisi de quitter son grand bateau de croisière, afin de découvrir Beyrouth ou d’autres régions du pays. Beaucoup comptent y revenir. « À partir du mois prochain, toutes les semaines, un bateau de croisière qui fait la Grèce et Chypre accostera à Beyrouth », indique le directeur d’Aeolos Travel, Nabil Zahlan. Et ce sont des touristes européens qui passent leurs vacances dans l’île la plus proche du Liban qui visiteront notre pays. Aida Vita, le bateau de croisière construit à la manière d’un centre de loisirs et de villégiature, a quitté hier en soirée le port de Beyrouth. Le navire effectuera encore, au cours de l’été, huit escales au Liban. Patricia KHODER