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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - À Beyrouth comme à Genève, bientôt Des moteurs à gaz liquide, promettent les responsables

Le Liban est-il condamné à être la patrie des demi-solutions ? Au lendemain de l’annonce par l’une des deux fédérations de chauffeurs de taxi d’un doublement du prix des trajets, pour protester contre la mise hors circulation des taxis à mazout, l’application de cette décision unilatérale est restée inégale, tandis que dans les villes comme sur les routes du Liban, d’épaisses fumées noires continuaient de s’élever de nombreux pots d’échappement. Ainsi, en raison de l’hostilité à cette hausse d’une partie des chauffeurs de taxi, des passagers ont souvent pu négocier la nouvelle tarification, tandis que certains conducteurs l’ont spontanément ignorée. Le ministre des Transports, Négib Mikati, a déclaré que l’ancienne tarification est toujours en vigueur, et que c’est à son ministère de la fixer, après consultation des syndicats de taxis. Le ministre a ajouté qu’il n’est pas question de régler le litige né de la décision gouvernementale de bannir une fois pour toutes les moteurs à mazout, en accordant deux bidons d’essence par jour aux taxis en circulation. Il a en effet estimé qu’une telle solution coûterait 142 millions de dollars par an au Trésor, en manque à gagner, une perspective « ruineuse » pour les finances publiques. « Il existe au Liban 33 000 plaques rouges en circulation et un simple calcul permet de constater qu’une telle éventualité n’est pas envisageable », a dit M. Mikati. Les pertes des transports en commun Sur un autre plan, Mikati a révélé que l’Office libanais des transports en commun essuie annuellement des pertes qui dépassent les 10 millions de dollars, et qu’il est question d’en confier la gestion au secteur privé. Il existe, a révélé, M. Mikati, une compagnie prête à transformer les moteurs à mazout des autobus des transports en commun en moteurs à gaz liquide. En Italie, au Canada, en France et en Suisse notamment, de telles solutions ont commencé à être appliquées. Ce carburant n’est pas plus dangereux qu’un autre, si le moteur est bien entretenu. Par ailleurs, ce carburant est propre écologiquement et il est deux fois plus économique que l’essence. Le ministre a confirmé par ailleurs que la deuxième phase de l’abolition des véhicules à mazout entrera en vigueur, comme prévu, le 15 juillet, et inclura les minibus, y compris les minibus à plaque syrienne. De son côté, M. Mohammed Beydoun, ministre de l’Énergie, a reproché au syndicat des chauffeurs de taxi présidé par M. Abdel Amir Najdé d’avoir fait preuve de précipitation en décrétant, sans consultation préalable, fût-ce avec la fédération de M. Bassam Tleiss, une hausse de 100 % des tarifs des transports. Selon M. Beydoun, « le moment est critique, et il ne convient pas que des couches défavorisées se défoulent les unes sur les autres ». Le ministre a annoncé que le secteur des transports va être réglementé et que l’une des solutions envisageables est le financement de l’achat de moteurs à essence, mais plus pratiquement encore, la transformation des moteurs à mazout en moteurs à gaz.
Le Liban est-il condamné à être la patrie des demi-solutions ? Au lendemain de l’annonce par l’une des deux fédérations de chauffeurs de taxi d’un doublement du prix des trajets, pour protester contre la mise hors circulation des taxis à mazout, l’application de cette décision unilatérale est restée inégale, tandis que dans les villes comme sur les routes du Liban, d’épaisses...