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Actualités - OPINION

Ruée sur pot de Chambre

Il y a quelque chose de pathétique dans cette bousculade au portillon des candidats de l’escabeau du Metn, devenu soudain disponible pour cause de rupture du cycle biologique de son propriétaire. « Propriétaire » est justement le mot, puisque tous gazouillent à l’unisson comme quoi le tabouret orphelin devrait normalement revenir à l’opposition. Ainsi, abstraction faite du cirque Michel & Gabriel dont les casseroles saturent le paysage politique, on part déjà du principe que le futur député qui s’assoira sur le pot de Chambre devra forcément, s’il a les burnes solides, jouer au héros antisyrien ou, à défaut, se rabattre sur Bouboule et ses ministres, ce qui serait plus commode. Premier constat, donc : dans un pays entièrement dégluti et digéré par les frérots d’à côté, on se battra demain pour qu’un élu, un seul, puisse de temps à autre émettre un borborygme rageur, aussitôt étouffé par un pouvoir déterminé à s’asseoir dessus. Je te rappelle que même le vieil Albert avait dû ravaler sa révolte, il y a deux ans, et se ranger sur la liste du Pater familias de Bteghrine. Deuxième constat : chaque fois qu’il se trouve deux candidats prêts à en découdre pour amuser un peu les foules, y a toujours un ou deux grincheux pour nous gâcher le spectacle et se poser en joker de compromis. Leur formule magique pour une démocratie New Age : s’embrasser plutôt que de s’en mettre plein la gueule et envoyer l’électeur à coups de pieds entériner l’orgasme. Troisième constat : l’opposition est en confettis et se cherche toujours un chef. Comme il ne peut pas y avoir de chef, parce que chaque opposant veut être chef, tous les aspirants chefs ont préféré s’appeler Kornet Chehwane. Ce qui console tout le monde et assure la promotion du village qui, lui, a toujours vécu paisiblement sans chef. Quatrième et dernier constat : encore un jour férié de perdu à faire la queue devant des urnes vermoulues dont la seule perspective suffit à requinquer des requins qui feraient mieux d’écouter nos voix avant de les compter. Gaby NASR
Il y a quelque chose de pathétique dans cette bousculade au portillon des candidats de l’escabeau du Metn, devenu soudain disponible pour cause de rupture du cycle biologique de son propriétaire. « Propriétaire » est justement le mot, puisque tous gazouillent à l’unisson comme quoi le tabouret orphelin devrait normalement revenir à l’opposition. Ainsi, abstraction faite...