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Société Femmes et politique dans le monde arabe : beaucoup de préjugés et des barrières infranchissables

La participation de la femme à la politique dans le monde arabe a fait l’objet hier d’un congrès interarabe au Méridien Commodore, organisé par l’association Friedrich Ebert et le Comité civil de suivi des affaires féminines. Ce congrès était placé sous le patronage du président du conseil des ministres, Rafic Hariri, qui était représenté à l’inauguration par sa sœur, la députée Bahia Hariri. Celle-ci a donné à cette séance inaugurale sa seule note vraiment positive, en considérant que « la situation de la femme arabe s’est très sensiblement améliorée durant les dernières décennies ». « Il ne faut pas dénigrer les expériences passées, mais bâtir sur ce qui a été réalisé pour aller de l’avant », a-t-elle poursuivi, citant, comme exemple, le réseau actif de femmes parlementaires arabes qu’elle préside. Les chiffres avancés par Samir Farah, représentant de Friedrich Ebert au Liban, ne dressent pas un bilan aussi brillant de la condition féminine : des 180 pays du monde, seuls onze sont gouvernés par des femmes. Quatre femmes sont vice-présidentes, trois gouverneurs généraux, cinq chefs de partis opposants. Dans les pays arabes, seuls 4,6 % des parlementaires sont des femmes. « La situation des femmes dans les pays avancés n’est pas beaucoup plus brillante puisque dans les cinq cents grandes sociétés des États-Unis, seules cinq femmes occupent de hauts postes », a-t-il poursuivi. Enfin, Aman Kabbara Chaarani, présidente du Comité de suivi, a souligné que « le monde arabe vit une crise culturelle générale, une crise de sensibilisation et de comportement qui touche les hommes autant que les femmes, un microcosme de crise des libertés, de difficultés socio-économiques ». « Le discours arabe moderne est toujours aussi sexiste », a-t-elle constaté. « Ce à quoi aspire ce congrès c’est de créer un réseau de femmes et d’hommes militant dans les différents pays arabes, qui seront chargés de mettre au point des programmes et des activités pour appuyer la participation féminine en politique, ainsi que d’élaborer des stratégies pour l’introduction d’éléments féminins dans les institutions. »
La participation de la femme à la politique dans le monde arabe a fait l’objet hier d’un congrès interarabe au Méridien Commodore, organisé par l’association Friedrich Ebert et le Comité civil de suivi des affaires féminines. Ce congrès était placé sous le patronage du président du conseil des ministres, Rafic Hariri, qui était représenté à l’inauguration par sa...