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Actualités - CHRONOLOGIE

Réprobation unanime du meurtre du cadre FL Grève des ingénieurs et suspension des cours aujourd’hui dans les écoles et les universités

L’assassinat de l’ingénieur et militant FL Ramzi Irani a suscité une vague de réprobation dans les cercles politiques, estudiantins et professionnels. Dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour, le père Camille Zeidane, secrétaire général des écoles catholiques, a précisé que les établissements scolaires ne fermeront pas leurs portes aujourd’hui, mais que les cours y seront suspendus une heure durant, entre midi et 14 heures, pour donner aux élèves le temps de méditer et de prier. Par ailleurs, dans un communiqué publié hier à l’issue d’une réunion extraordinaire, l’Ordre des ingénieurs a fermement condamné « ce crime qui constitue une atteinte flagrante aux libertés publiques et une grave rechute sécuritaire ». Le conseil de l’Ordre a invité « les autorités concernées à une action rapide pour identifier et châtier les criminels ». Le communiqué conclut par l’annonce d’une grève générale des ingénieurs aujourd’hui, mercredi, ainsi que la fermeture du siège de l’Ordre et de tous ses bureaux sur l’ensemble du territoire libanais, appelant « tous les syndicats des professions libérales, les associations professionnelles et les ONG » à participer à la grève. Le communiqué a demandé à tous les ingénieurs libanais de participer aux obsèques de Ramzi Irani, aujourd’hui, mercredi, à midi, en l’église Mar Takla de Hazmié. Le président de l’Ordre des médecins, le Dr Mahmoud Choucair, en sa qualité de président de la fédération des professions libérales, a, lui aussi, condamné le crime, et invité les responsables à identifier et châtier les coupables. La Fédération des ligues chrétiennes libanaises, dans un communiqué publié hier, a fait assumer aux autorités la responsabilité de la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays. Le ministre d’État Pierre Hélou a condamné « le crime barbare commis de sang-froid et en plein jour » et réclamé le châtiment des coupables. Le Courant patriotique libre (CPL) a fermement critiqué l’attitude des « autorités sécuritaires et judiciaires qui, quatorze jours durant, se sont contentées d’assurer que Ramzi Irani n’était pas entre leurs mains ». Dans un communiqué publié hier, le CPL a accusé ces autorités de passer leur temps à « espionner et menacer les jeunes et les opposants au lieu d’empêcher l’enlèvement et l’assassinat de Libanais en plein centre de Beyrouth ». Le Bureau central de coordination nationale (BCCN) a présenté ses condoléances à la famille de Ramzi Irani et manifesté son appréhension de « voir le Liban redevenir prisonnier du cycle de la terreur et de la violence ». Le BCCN a invité les responsables à rétablir l’ordre « au lieu de se dépenser à persécuter les opposants, les étudiants et les intellectuels ». Le Bloc national (BN) a estimé que les récents événements sécuritaires indiquent que le Liban risque de redevenir le théâtre de la « guerre des autres ». Le communiqué du BN condamne « toute forme de violence » et invite l’État à assumer ses responsabilités. La section des ingénieurs au Parti communiste libanais (PCL) a estimé que « les circonstances mystérieuses qui ont entouré l’enlèvement et l’assassinat de notre collègue Ramzi Irani entretiennent des craintes quant au devenir des libertés et de la démocratie au Liban ». Ce crime, a ajouté le communiqué du PCL « ne fait que confirmer l’impuissance des autorités à construire une patrie digne de ce nom ». Le mouvement du Renouveau démocratique a accusé le pouvoir d’« impuissance flagrante à assurer la sécurité personnelle des Libanais » et dénoncé l’« étalage de force des services sécuritaires chaque fois qu’il s’agit de réprimer les libertés publiques ». Le corps enseignant, l’administration et la section estudiantine à la faculté de génie de l’Université libanaise de Roumié ont fait paraître hier un communiqué conjoint exprimant leur « colère » et leur refus de se voir « contraints à l’exode ». Le conseil exécutif de la Ligue des enseignants à plein temps de l’Université libanaise et le comité de coordination des sections 2 de l’Université libanaise ont fermement condamné le crime et se sont déclarés solidaires de la décision de grève adoptée par l’Ordre des ingénieurs. « Les amis de Ramzi Irani, qui ont décidé de s’abstenir d’accuser quelque partie que ce soit de son assassinat, tiennent à faire assumer à l’autorité la responsabilité de la sécurité de chaque Libanais », a assuré un communiqué publié par la section estudiantine des Forces libanaises (FL) qui a réclamé l’identification et le châtiment des assassins de Ramzi Irani, appelant à la prière et à la participation à ses obsèques. La section estudiantine Kataëb a déploré la mort de Irani et appelé à la suspension des cours dans les écoles et les universités. L’Organisation des jeunes progressistes a condamné le crime et assuré que « les services sécuritaires auraient mieux fait d’assurer la protection de Irani que de perdre leur temps à espionner ses mouvements et ceux de tous les activistes politiques ». De son côté, l’Association des commerçants d’Achrafié a décidé la fermeture de tous les magasins aujourd’hui, mercredi, entre midi et 13 heures, en signe de deuil. Communiqué conjoint des partis politiques Les sections estudiantines des Forces libanaises (FL), du Parti national libéral (PNL), du Courant patriotique libre (CPL) et du Parti socialiste progressiste (PSP), ainsi que la base Kataëb, l’Organisation de la jeunesse socialiste progressiste, al-Khatt al-Moubachar et les groupes indépendants de gauche ont publié hier un communiqué conjoint dans lequel ils condamnent l’enlèvement et l’assassinat du cadre FL Ramzi Irani. « Nous appelons les services sécuritaires à identifier les assassins de Irani au lieu de s’impliquer dans les dissensions des gens du pouvoir », a ajouté le communiqué. Et de conclure : « Nous appelons à une grève générale, mercredi, dans tous les universités, écoles et instituts techniques, pour porter le deuil de Ramzi Irani et de la sécuité au Liban ».
L’assassinat de l’ingénieur et militant FL Ramzi Irani a suscité une vague de réprobation dans les cercles politiques, estudiantins et professionnels. Dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour, le père Camille Zeidane, secrétaire général des écoles catholiques, a précisé que les établissements scolaires ne fermeront pas leurs portes aujourd’hui, mais que...