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Actualités - CHRONOLOGIE

PRÉSIDENCE - Le chef de l’État estime que l’assassinat de Jihad Jibril et la découverte du cadavre de Ramzi Irani le même jour ne sont pas « un hasard » Lahoud appelle les Libanais à faire face à tous ceux qui souhaitent raviver la discorde

C’est un appel solennel qu’a lancé hier, aux Libanais, le chef de l’État Émile Lahoud. Un appel qui intervient au lendemain d’un lundi particulièrement chargé d’images et d’horreurs que les Libanais croyaient bien révolues. Un appel pour davantage de solidarité, d’unité et de cohésion, dans le but de déjouer, selon le locataire de Baabda, de bien nombreuses tentatives. Des tentatives qui visent à saboter la confiance en le Liban, à y semer la zizanie, à rompre la stabilité sécuritaire « dont jouit le pays depuis des années ». Plus de solidarité, de cohésion et d’unité également, pour faire échec à tous ceux qui souhaitent raviver la discorde. L’appel est étayé, justifié : « Ce n’est pas un hasard que l’on assiste, au cours de la même journée et dans un même quartier de Beyrouth, à l’assassinat d’un responsable palestinien et à la découverte du cadavre d’un responsable des Forces libanaises, 13 jours après sa disparition dans des circonstances toujours mystérieuses ». Tels sont les mots du général Lahoud rapportés hier par les visiteurs de Baabda. Le chef de l’État parle du timing, qu’il qualifie de « suspect », soulignant que ces deux drames interviennent au moment où les Libanais s’apprêtent « à célébrer le deuxième anniversaire de la libération d’une grande partie du Liban-Sud ». Un événement « national et historique », qui a permis aux Libanais, ajoute le président de la République, « de se retrouver ensemble autour de leur État, de leur armée, de leur résistance et de leur attachement au choix stratégique aux côtés de la Syrie-sœur. » Le général Lahoud, poursuivent ses visiteurs, est convaincu, au vu de la succession en vingt-quatre heures des événements, que le but de tout cela est « clair ». Qu’il s’agit de tentatives « visant à déstabiliser la scène libanaise » au moment même où la région vit au rythme de développements – tant politiques que sur le terrain – intrinsèquement liés à l’avenir des pays concernées. Et qui touchent notamment au processus de paix, « qu’Israël refuse de relancer en imposant des conditions rédhibitoires, comme autant de preuves de la volonté israélienne de faire primer la force à la logique du droit et de la justice ». Le n°1 de l’État a demandé aux Libanais de ne pas anticiper les résultats des enquêtes en cours, de ne pas donner aux deux drames « des explications qui ne correspondraient en rien à la réalité », et de coopérer avec les services concernés pour faire la lumière sur toute tentative qui porterait atteinte à la sécurité du Liban et à celle des Libanais. Assurant que les enquêtes allaient se poursuivre pour que soit connue l’identité des criminels, et que la justice suivra son cours pour punir tous ceux qui menaceraient la paix civile. Parmi les visiteurs de Baabda, hier mardi, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli. Qui a notamment évoqué avec le général Lahoud les différents projets de loi soumis à la Chambre, et plus particulièrement ceux liés à la privatisation en général. L’ambassadeur iranien Mohammed Sabhani s’est également entretenu avec le chef de l’État. À qui il a transmis les félicitations de son homologue iranien Mohammed Khatami, à l’occasion du deuxième anniversaire du 25 mai 2000. Également évoqués : les développements sur les scènes locale et régionale, les relations bilatérales, et le soutien de Téhéran au Liban, à la Syrie et à la Palestine. Enfin, le n°1 de l’État a successivement reçu le député Nader Succar, l’ancien ministre Abdallah el-Amine, le président du parti du Front libanais Ernest Karam, ainsi que le directoire de l’Association internationale de la publicité (IAA) et son président, David Hanger. Signalons enfin que le général Lahoud a adressé un message de félicitations au pape Jean-Paul II à l’occasion de son quatre-vingt-deuxième anniversaire, ainsi qu’au président yéménite Ali Abdallah Saleh à l’occasion de la fête nationale du Yémen.
C’est un appel solennel qu’a lancé hier, aux Libanais, le chef de l’État Émile Lahoud. Un appel qui intervient au lendemain d’un lundi particulièrement chargé d’images et d’horreurs que les Libanais croyaient bien révolues. Un appel pour davantage de solidarité, d’unité et de cohésion, dans le but de déjouer, selon le locataire de Baabda, de bien nombreuses...