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Actualités - CHRONOLOGIE

Partielle du Metn - Le PDG d’« an-Nahar » bénéficie déjà de l’appui de Solange Gemayel Gebran Tuéni, « candidat de l’entente »

Six candidats pour un seul siège – MM. Gabriel Murr, Ghassan Moukheiber, Riad Abou Fadel, Myrna Murr Aboucharaf, Samir Chouéri et Gebran Tuéni – celui, grec-orthodoxe, du Metn, vacant depuis la disparition d’Albert Moukheiber. Tel est la topo de la partielle prévue pour le 2 juin après l’annonce par le PDG du quotidien an-Nahar de sa candidature, à quelques heures du dernier délai pour le dépôt des candidatures, hier à minuit. À l’issue d’un entretien avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, M. Tuéni, membre du groupe de Kornet Chehwane et, initialement, soutien de M. Ghassan Moukheiber dans le cadre de cette bataille électorale, s’est posé comme « le candidat du compromis » entre les différents clans politiques qui s’affrontent au Metn. Sa position est claire et nette : « Je ne représente en aucun cas l’option de la bataille électorale, mais celle de l’entente et du compromis ». En d’autres termes, « si le consensus est impossible, je me retire », a-t-il affirmé à L’Orient-Le Jour. À l’instar de M. Moukheiber avant lui, M. Tuéni a expliqué que « sa candidature n’est dirigée contre personne », allusion notamment à la candidate du pouvoir, Myrna Murr. « Au contraire, mon but est d’inciter les gens à aller dans le sens du consensus et de l’entente », a-t-il souligné à L’Orient-Le Jour, évoquant la nécessité de provoquer un « choc positif » dans l’opinion publique. Il a par ailleurs fondé la légitimité de sa position de candidat consensuel sur une déclaration de M. Moukheiber, qui avait proposé auparavant le seul nom de Gebran Tuéni comme candidat éventuel de compromis. M. Tuéni a précisé qu’il était bien le second à s’être présenté comme candidat du consensus après Ghassan Moukheiber. Pour éviter notamment à toutes les forces politiques du Metn, et plus particulièrement à l’opposition, une bataille qui pourrait leur coûter fort cher et dont ils sortiraient tous affaiblis. Et pour réfuter aussi les accusations selon lesquelles Ghassan Moukheiber s’oppose à toute tentative de réconciliation, a-t-il noté. S’adressant aux journalistes à l’issue de son entretien avec Mgr Audeh, M. Tuéni a insisté sur le fait qu’il se présente sous le signe de l’entente : « Je suis le candidat du consensus et de l’entente. Mon objectif est de rapprocher les gens les uns des autres, de les réconcilier au nom d’Albert Moukheiber, le pionnier de l’opposition et le point de rencontre entre tous les opposants. Si le nom que Ghassan Moukheiber a proposé comme candidat de consensus n’est pas agréé par toutes les parties, la lutte suivra son cours. Quant à moi, je me retirerai. » Il a enfin dit ne pas s’opposer à ce que quelqu’un d’autre que lui soit le candidat du consensus si cela est possible. Les réactions des candidats Les différents candidats n’ont pas tardé à réagir à la suite de l’annonce par M. Tuéni de son entrée dans la course électorale, à l’exception notable du clan Michel Murr, qui s’est gardé de tout commentaire. Des sources proches du père de Myrna Murr ont toutefois affirmé à la Voix du Liban, que l’ancien ministre de l’Intérieur considérait la candidature de sa fille comme « définitive ». Dans un communiqué publié par son bureau électoral, M. Ghassan Moukheiber a mis en exergue sa « volonté de maintenir (sa) candidature et de livrer bataille », démentant ainsi les rumeurs de désistement qui ont circulé dernièrement dans certains médias. Pour Ghassan Moukheiber, « le dialogue est toujours de mise et les contacts se poursuivent pour aboutir à une entente ». Une entente dont il s’est à nouveau posé comme le candidat-garant. Mais, ajoute le communiqué, « au cas où un ralliement autour de sa candidature s’avèrerait impossible, M. Moukheiber considère que M. Gebran Tuéni est aussi un candidat consensuel, dans le but d’augmenter les chances de l’entente ». « Au cas où l’option de l’entente viendrait à échouer, M. Moukheiber poursuivra sa lutte jusqu’au bout », a conclu le communiqué, en remerciant M. Tuéni pour son « soutien total ». Troisième à se poser comme le candidat susceptible de réaliser l’entente, M. Riad Abou Fadel. Qui a affirmé attendre les derniers développements à l’heure où le discours sur le consensus est à nouveau de mise. « Je ne veux pas menacer une entente éventuelle si tout le monde est d’accord », a-t-il affirmé. Et de préciser : « Si M. Gabriel Murr se retire, M. Michel Murr perdra de son entrain, même s’il est en position de force, parce qu’il n’est pas motivé pour la bataille. On l’a poussé à entrer dans la course alors qu’il aurait bien aimer s’en passer. » M. Abou Fadel a enfin affirmé qu’il ne verrait pas d’inconvénient à accepter Gebran Tuéni au cas où ce dernier est perçu par toutes les parties comme l’homme du consensus. Pour sa part, M. Gabriel Murr a estimé, après avoir consulté ses deux appuis, MM. Nassib Lahoud et Amine Gemayel, que M. Tuéni ne « peut pas être un candidat de consensus au Metn puisqu’il a pris parti dès le début de la bataille et n’est pas resté neutre ». Accusant M. Tuéni de complicité avec le ministre de l’Intérieur Élias Murr, M. Gabriel Murr a indiqué : « Il a appuyé mon rival et n’a pas manqué une occasion de m’attaquer. Il ne peut en aucun cas être le ciment d’une entente ». Il s’est cependant dit prêt à un accord « à condition que les termes de cet accord soient clairs ». Déclarations de soutien De son côté, Mme Solange Béchir Gemayel a publié un communiqué appuyant la candidature de M. Gebran Tuéni, « l’un de ceux qui sont restés loyaux aux principes et à la libre décision pour lesquels Béchir Gemayel est mort en martyr ». Mme Gemayel a souligné le fait que c’est la première fois qu’elle approuve qu’un non-Metniote (Tuéni est beyrouthin) soit le candidat du consensus au Metn. Le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, a également accueilli favorablement la candidature de M. Tuéni. Le président du Parti national libéral (PNL) a estimé que Gebran Tuéni doit encore « franchir plusieurs étapes avant de pouvoir s’affirmer en tant que candidat du consensus. Il doit, en premier, obtenir l’appui de toutes les parties en présence ». « L’essentiel est de concilier avant tout les principaux protagonistes rivaux pour pouvoir parler d’entente », a-t-il dit. Le Parti syrien national-social (PSNS) a, quant à lui, affirmé qu’il soutenait Mme Myrna Murr-Aboucharaf, « en raison de ses positions favorables à l’entente nationale ». Le président du Bloc national, Carlos Eddé, principal soutien de M. Ghassan Moukheiber, devrait prendre position dans les 24 heures sur la candidature de M. Gebran Tuéni. Enfin, Mgr Youssef Béchara a poursuivi ses contacts en vue d’assainir le climat au Metn et d’aboutir à un consensus entre les parties, consensus qui apparaît de plus en plus introuvable. Dans tout les cas, et de l’avis de tout le monde, il est nécessaire d’attendre les résultats des ultimes tentatives de médiation conduites par Mgr Béchara avant de définir la stratégie pour l’étape qui suit. Et qui pourrait fort bien être la guerre de tous contre tous.
Six candidats pour un seul siège – MM. Gabriel Murr, Ghassan Moukheiber, Riad Abou Fadel, Myrna Murr Aboucharaf, Samir Chouéri et Gebran Tuéni – celui, grec-orthodoxe, du Metn, vacant depuis la disparition d’Albert Moukheiber. Tel est la topo de la partielle prévue pour le 2 juin après l’annonce par le PDG du quotidien an-Nahar de sa candidature, à quelques heures du...