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Actualités - CHRONOLOGIE

GÉOPOLITIQUE - Rapport annuel de l’Institut international d’études stratégiques Washington forcé de s’impliquer davantage dans le conflit israélo-palestinien

Les États-Unis vont devoir s’impliquer davantage dans le conflit israélo-palestinien, où ils devront jouer un rôle de médiation, voire de maintien de la paix, estime l’Institut international d’études stratégiques (IISS) dans son rapport annuel. « Si l’effondrement du processus d’Oslo avait fait de 2000-2001 une mauvaise période pour le Proche-Orient, alors les attentats du 11 septembre, la violence croissante entre Israéliens et Palestiniens et la probabilité grandissante d’une intervention militaire américaine en Irak ont fait de 2001-2002 une année encore pire », souligne l’IISS dans son rapport sur la situation stratégique 2001/2002 dans le monde. La résolution du conflit israélo-palestinien est l’une des conditions au succès des deux grands axes de la diplomatie américaine depuis le 11 septembre : la lutte contre le terrorisme et contre la prolifération des armes de destruction massive, note l’institut basé à Londres. Mais « alors que l’administration du président George W. Bush a dans un premier temps préféré éviter tout rôle de médiation de paix, fin 2001 et début 2002, l’équipe de Bush s’est rendu compte que cette politique était impossible à poursuivre », poursuit le rapport. Depuis lors, la position américaine a nettement évolué, « Bush et le secrétaire d’État Colin Powell ont affirmé l’objectif d’un État palestinien, ils ont approuvé la notion de partage de Jérusalem en tant que capitale et ont exprimé la nécessité pour Israël de mettre fin à son occupation » des territoires palestiniens, rappelle l’IISS. L’Institut estime au passage que « la politique agressive de représailles menée par (le Premier ministre israélien) Ariel Sharon semble s’être retournée contre lui, servant d’incitation plus que de dissuasion aux yeux des auteurs palestiniens d’attentats-suicide ». « Washington va devoir s’impliquer plus encore dans ce rôle de médiation, insiste le rapport. Une poursuite de la violence entre Israéliens et Palestiniens obligerait probablement les États-Unis à jouer un rôle de maintien de la paix, malgré l’aversion affichée par l’Administration Bush pour tout rôle de médiation dans un processus de paix. » Pour l’IISS, Washington n’a « pas vraiment le choix ». « Alors que l’Arabie saoudite a comblé le vide diplomatique avec sa proposition de paix, de toute évidence ni Ryad ni aucune autre capitale arabe n’est un médiateur acceptable », note l’institut. Si George Bush peut se réjouir du rôle de plusieurs capitales arabes, il doit également compter avec l’attitude « déstabilisatrice » de l’Iran, estime l’IISS, qui rappelle l’interception en mer Rouge fin 2001 d’un bateau contenant des armes iraniennes à destination de l’Autorité palestinienne. Washington devra également tenir compte de la réaction de la « rue » dans les pays arabes, « difficile à prédire et potentiellement grave », en cas d’attaque américaine contre l’Irak. Selon l’IISS, les chances d’un règlement rapide du conflit sont donc particulièrement minces. « Le mieux qu’on puisse espérer pour fin 2002 et début 2003, c’est une timide diminution de la violence entre Israéliens et Palestiniens, la poursuite des initiatives diplomatiques et l’absence d’une guerre plus large au Proche-Orient », estime l’institut londonien.
Les États-Unis vont devoir s’impliquer davantage dans le conflit israélo-palestinien, où ils devront jouer un rôle de médiation, voire de maintien de la paix, estime l’Institut international d’études stratégiques (IISS) dans son rapport annuel. « Si l’effondrement du processus d’Oslo avait fait de 2000-2001 une mauvaise période pour le Proche-Orient, alors les...