La Ligue maronite appelle l’État à renforcer sa présence au Sud

La Ligue maronite, réunie hier sous la présidence de l’émir Harès Chéhab, a appelé le pouvoir à «augmenter sa présence au Liban-Sud de manière à assumer complètement ses responsabilités vis-à-vis du peuple dans cette région et à consacrer sa résistance et sa sûreté». Elle a toutefois constaté que l’État avait quand même augmenté sa présence sécuritaire au Sud, en jugeant cette initiative encore insuffisante. «Il n’existe pas de palliatif à l’État en ce qui concerne la protection des citoyens. Cela se concrétise dans la pratique par le fait d’empêcher toute atteinte à la sécurité et toute opération militaire isolée qui pourrait avoir pour conséquence l’ouverture du front libanais à l’exclusion de tous les autres et entraîner de facto le Liban dans une confrontation qui lui coûterait cher», a estimé la Ligue maronite. La Ligue a par ailleurs estimé que la dernière décision du Conseil des ministres concernant le projet de loi sur les contrats avec des fonctionnaires constitue «une porte ouverte à la corruption et un moyen d’opérer une discrimination entre les fonctionnaires. Il constitue un terrain favorable à la tutelle politique, alors qu’en principe, il aurait dû être un moyen de consacrer le domaine administratif au sein de la fonction publique (…)». «Les lacunes contenues dans cette loi ne conduiront qu’à l’augmentation des défaillances et des susceptibilités qui existent au sein de l’Administration», a poursuivi la Ligue, en appelant à une révision radicale du projet. Elle a enfin rendu hommage au député défunt Albert Moukheiber, «défenseur têtu des causes nationales et des principes de la liberté et de la démocratie».