Formule 1 - GP de Saint-Marin ce week-end à Imola Début de la saison européenne

La Formule 1 va entamer sa campagne européenne à l’occasion du Grand Prix de Saint-Marin, quatrième épreuve du championnat du monde, cette fin de semaine à Imola. Après l’ouverture de la saison en Australie, puis la Malaisie et le Brésil, les écuries vont pouvoir retrouver leurs habitudes, leurs camions et motor-homes, pour une période longue d’un peu plus de cinq mois, simplement interrompue début juin par le déplacement au Canada (9 juin à Montréal), avant le sprint final aux États-Unis (29 septembre à Indianapolis) et au Japon (13 octobre à Suzuka). «Nous retrouvons pour la première fois l’ensemble de nos équipements, ce qui influe énormément sur notre travail, indique Pat Symonds, directeur exécutif de l’ingénierie Renault. Tout est beaucoup plus simple. Même si nous sommes bien installés lors des déplacements intercontinentaux, notre tâche est facilitée avec les camions et motor-homes». «Nous pouvons prendre beaucoup plus d’équipements et notre camion qui transporte nos bureaux techniques nous permet de communiquer plus aisément avec l’usine. L’environnement de travail est également plus confortable. Nous n’avons pas ainsi à discuter au milieu des bruits de moteurs comme au Brésil il y a quinze jours», ajoute le Britannique. Chaque année, le Grand Prix de Saint-Marin permet également de connaître un peu mieux la hiérarchie. L’épreuve d’Imola constitue en effet l’étape de référence pour beaucoup. Hégémonie des Schumacher «Il faut attendre Imola, le début de la saison européenne, pour savoir avec plus de précision comment se situer par rapport à la concurrence», déclarent toujours les responsables d’écurie avant l’ouverture du championnat. Imola est aussi bien souvent le moment choisi par certaines équipes pour mettre en service certaines nouveautés techniques. Il n’empêche. Le début de la saison européenne semble devoir plutôt confirmer la domination du duo Ferrari/Williams-BMW, de la F2002 dont Rubens Barrichello pourra disposer à son tour et l’excellent niveau de Renault. Le Grand Prix de Saint-Marin pourrait cependant permettre à d’autres de marquer une progression. Notamment McLaren-Mercedes, dont le début de saison a été quelque peu décevant, tant au niveau de la fiabilité que des performances. Le tracé d’Imola fait la part belle aux accélérations à vitesse réduite. L’an dernier, Williams-BMW y avait ainsi régné en maître absolu avec le cavalier seul de Ralf Schumacher, la première victoire de l’Allemand en Formule 1. Ce dernier, comme le grand frère Michael (Ferrari), rêve de poursuivre l’hégémonie de la famille, victorieuse des trois premiers Grands Prix de la saison. Mais leurs coéquipiers notamment, Juan Pablo Montoya et Rubens Barrichello, comptent bien mettre un terme à cette domination. Le Colombien n’a pas digéré l’accrochage de Sao Paulo. Le Brésilien, lui, attend avec impatience la fin de la «série noire» dont il est victime depuis Melbourne, avec trois abandons.