Sante - Beyrouth recouvre son rôle de capitale médicale du M-O

C’est en présence, notamment, du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, représentant le chef du gouvernement Rafic Hariri, que s’est ouvert hier le Ve congrès de la Société libanaise de pédiatrie et le XXXIIIe congrès de l’Association des pédiatres de langue française, au campus des sciences humaines de l’Université Saint Joseph, à la rue de Damas. Ce congrès, auquel participent d’éminents spécialistes et pédiatres français, canadiens, belges, libanais, suisses, tunisiens, marocains, palestiniens et togolais, poursuivra ses travaux jusqu’à vendredi prochain. Dans son allocution, le ministre de la Culture a déclaré que ce congrès de pédiatrie «ouvre une nouvelle vague d’événements culturels et scientifiques préparant la tenue du sommet de la froncophonie». M. Salamé a souligné sur ce plan que la rencontre en question répond aux objectifs qui ont été fixés dans le cadre de l’organisation du IXe sommet de la francophonie, à savoir dépasser le simple événement politico-diplomatique pour organiser un large éventail de manifestations culturelles, scientifiques et artistiques. De son côté, le président du congrès, le Pr Carlo Akatchérian, a déclaré que ce congrès «prouve que le Liban, quoique faisant partie du monde arabe, garde sa spécificité multiculturelle». «Ce n’est pas un pur hasard qui nous réunit aujourd’hui car la francophonie nous la vivons moins comme un héritage du passé que comme un engagement pour l’avenir», a souligné le Pr Akatchérian. Le Dr Robert Sacy, président de la Société libanaise de pédiatrie, a déclaré, pour sa part, que «les programmes de formations supérieures doivent être ouverts aux francophones du monde entier». Le président de l’Association des pédiatres de langue française, le Pr Jean Laugier, a déclaré, quant à lui, qu’en choisissant Beyrouth comme siège de son XXXIIIe congrès, l’Association des pédiatres de langue française a voulu «reconnaître le retour de Beyrouth comme capitale intellectuelle et médicale du Moyen-Orient et comme pilier de la francophonie». Le Pr Jacques Schmitz, directeur du Bureau exécutif de l’Association internationale de Pédiatrie (AIP), a déclaré que l’organisation du congrès à Beyrouth «a un sens pour l’AIP, celui de partager le souci de l’enfant dans son environnement, particulièrement préoccupant quand il s’agit des enfants de la rue ou des enfants de la guerre». Anne-Marie EL-HAGE