Liban-Sud - Katioucha sur Ghajar, raids aériens et duels d’artillerie Le front de Chebaa s’est embrasé, hier, pour le 11e jour consécutif (photo)

Le front de Chebaa, au Liban-Sud, s’est embrasé hier, pour le 11e jour consécutif, avec des tirs du Hezbollah contre le secteur des fermes de Chebaa, occupé par Israël, et des raids aériens israéliens, ainsi que des duels d’artillerie. Pendant près d’une heure, les combattants du Hezbollah ont tiré une douzaine de roquettes de type Grad, 18 autres de type Katioucha et plus de 70 obus de mortier en direction de six positions israéliennes dans le secteur des fermes de Chebaa, a-t-on indiqué de sources policières libanaises. Ils ont également tiré au canon de 12,7 mm en direction des deux positions les plus proches et ouvert un feu nourri de leurs batteries antiaériennes contre les avions de combat israéliens, en direction desquels ils ont tiré un missile air-sol de type Sam-7, a ajouté la police. Le Hezbollah a affirmé, dans un communiqué, avoir atteint ses cibles «de plein fouet». L’aviation israélienne a aussitôt bombardé les abords des villages frontaliers de Kfarchouba et Halta, face aux fermes de Chebaa. Les appareils israéliens ont tiré, en quatre piqués successifs, un total de huit missiles, selon la police libanaise. L’artillerie de campagne israélienne a en outre pilonné les abords d’une dizaine de localités dans le secteur, tirant 50 à 70 obus de 155 et 175 mm, a-t-on ajouté, sans faire immédiatement état d’un bilan éventuel de victimes. À la tombée de la nuit, le bruit des avions de combat israéliens était toujours entendu dans le secteur, alors que des rafales israéliennes isolées touchaient une maison dans le village de Chebaa, sans faire de victimes parmi ses occupants. Plus tard, des survols israéliens étaient signalés au-dessus de plusieurs secteurs du Liban-Sud. Par ailleurs, dans la journée, une roquette Katioucha, tirée depuis le Liban-Sud, a atteint l’extrémité du village frontalier de Ghajar, occupé par Israël, sans faire de victimes, selon des sources des services de sécurité dans cette région. Ces sources ont indiqué que ce tir «est le fait d’hommes armés incontrôlés», et qu’une patrouille mixte de l’armée et de la police libanaises s’est rendue à proximité de la ligne bleue, tracée par l’Onu entre le Liban et Israël, pour tenter d’arrêter les auteurs du tir. Les patrouilles mixtes ont été renforcées dans l’après-midi et contrôlaient les axes routiers menant aux villages frontaliers, procédant à une fouille minutieuse des voitures et vérifiant l’identité de leurs occupants. Le cabinet israélien avait décidé lundi de donner encore «une chance à la diplomatie» avant de déclencher des opérations de riposte aux attaques du Hezbollah, selon une source gouvernementale israélienne.