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Actualités - RENCONTRE

Communautés - « Malentendu » dissipé entre le patriarche maronite et le Premier ministre Sfeir et Hariri examinent la situation régionale « critique » (photo)

Le Premier ministre et le chef de l’Église maronite ont renoué leurs liens hier, à l’issue d’une rencontre à Bkerké marquée par un tête-à-tête d’une heure. Rien ou presque n’a filtré de la teneur précise de l’entretien, hormis des généralités tout de même significatives. On apprend de source proche du chef du gouvernement que la rencontre a permis de dissiper le malentendu qui, sur le plan personnel, a opposé M. Hariri au patriarche Sfeir, après les griefs adressés sur la Future TV par le Premier ministre à «certains chrétiens», responsables selon lui de la dégradation économique, et la verte réplique à ce lapsus contenue dans le communiqué de l’Assemblée des évêques maronites. La rencontre d’hier a remis les pendules à l’heure. Le chef du gouvernement a notamment nuancé des propos qui, selon ses proches, «ont été exploités par certains à des fins personnelles». Pour M. Hariri, la remarque ne s’adressait pas à la communauté chrétienne dans son ensemble ; elle s’adressait aussi à des fortunes appartenant à des Libanais musulmans, qui demeurent obstinément hors du pays, pour des raisons politiques. Le patriarche Sfeir, pour sa part, a répété que tout doit être fait pour instaurer «un climat de confiance» entre les Libanais et leur régime politique. Sur un plan général, les deux hommes ont évoqué, selon une source proche de M. Hariri, «tout ce qui inquiète les Libanais en ce moment» : la situation régionale, les signes alarmants en provenance de la frontière méridionale, la situation des finances publiques, le secteur bancaire, les difficultés de la vie quotidienne, sans oublier la question du redéploiement syrien et la tutelle étrangère sur le Liban. «Les deux hommes étaient d’accord sur certains points, et en désaccord sur d’autres», a-t-on commenté de même source. «L’essentiel, c’est qu’ils sont sortis satisfaits de leur rencontre», a-t-on ajouté. En fait, hormis des commentaires aussi laconiques que généraux, très peu de choses ont transpiré de la réunion. La rencontre a été qualifiée de «bonne» par les deux parties. De source proche du chef du gouvernement, on souligne que l’entretien survenait «dans un contexte régional qui se prête très peu aux spéculations». Le président du Conseil a fait de son mieux pour faire preuve «de souplesse et de diplomatie», a-t-on ajouté. C’est du reste ce qui explique son laconisme, à l’issue de l’entretien, et le fait que les journalistes présents ont été priés d’éviter non seulement les questions-pièges, mais les questions tout court. «Le passé est passé. La phase que nous traversons est très délicate», a-t-on encore dit de source proche de M. Hariri. L’arrivée de M. Hariri, à Bkerké, a été précédée par celle de son conseiller, Daoud Sayegh. Accueilli par le père Michel Aouit, le Premier ministre a été conduit au grand salon, devant la porte duquel l’attendait le patriarche Sfeir. À l’issue de quelques minutes où ils ont échangé des civilités, les deux hommes se sont dirigés vers le bureau du patriarche Sfeir, où ils se sont entretenus une heure durant. «Nous avons discuté avec Sa Béatitude de toutes les questions, et surtout de la situation régionale, ainsi que des circonstances très délicates que nous traversons», a déclaré le Premier ministre à sa sortie de Bkerké. «Tout le monde conviendra que c’est, par excellence, le temps de l’union sacrée, face aux défis qui menacent», a-t-il ajouté. Selon ses proches, le chef du gouvernement a brièvement résumé pour le patriarche la teneur des contacts internationaux qu’il prend, pour calmer le jeu au Liban-Sud. La réunion était «bonne», a laconiquement répondu le patriarche Sfeir, qui s’est fait le témoin, auprès du chef du gouvernement, des aspirations et griefs qu’il lui est donné d’écouter, à longueur de journée, en sa qualité de patriarche.
Le Premier ministre et le chef de l’Église maronite ont renoué leurs liens hier, à l’issue d’une rencontre à Bkerké marquée par un tête-à-tête d’une heure. Rien ou presque n’a filtré de la teneur précise de l’entretien, hormis des généralités tout de même significatives. On apprend de source proche du chef du gouvernement que la rencontre a permis de...