Football - Demi-finales de la Coupe de France Bastia-Sedan et Lorient-Nîmes à l’affiche

Le choc du milieu de tableau de la D1 entre Bastia et Sedan, aujourd’hui, et l’affrontement, demain, entre Lorient (D1) et Nîmes (D2), derniers de leur championnat respectif, sont les deux affiches des demi-finales de la Coupe de France de football. Victorieux de la Coupe de France en 1981, Bastia dispute sa première demi-finale depuis dix ans et la tragédie du stade de Furiani en mai 1992, quand l’écroulement d’une tribune avait fait 17 morts et quelque 2000 blessés quelques minutes avant Bastia-Marseille. La compétition avait été annulée cette année-là. Au-delà du souvenir et de l’émotion, Bastia reçoit Sedan l’esprit tranquille, après avoir pratiquement assuré son maintien en première division grâce à une nette victoire (3-0) contre Montpellier, lors de la dernière journée. Avec deux points et deux places de moins que Bastia au classement, l’équipe des Ardennes est un peu moins sereine (13e avec cinq points d’avance sur le premier relégable, à quatre journées de la fin). Les Corses pourraient récupérer leur milieu offensif Patrick Beneforti, totalement rétabli après une déchirure musculaire. Côté sedanais, l’international sénégalais Salif Diao est suspendu. Sedan, finaliste en 1999, a gagné le trophée à deux reprises, en 1956 et 1961 (avec dans ses rangs Zacharie Noah, le père de l’ancien champion de tennis Yannick). La Coupe de France, «c’est notre coin de ciel bleu, surtout dans le cœur des gens, car ce club a un passé avec cette compétition», rappelle l’entraîneur Henri Stambouli qui voit un «signe positif» dans le fait qu’il soit né en 1961, «l’année de la dernière victoire de Sedan en Coupe». Lorient pour une deuxième finale Parmi les quatre derniers prétendants à la Coupe de France, dont le vainqueur disputera la Coupe de l’UEFA, figurent également Lorient, dernier de la D1, et Nîmes, lanterne rouge de la D2, mais surprenant vainqueur de Monaco au tour précédent. Favori à domicile, Lorient peut se qualifier pour sa deuxième finale de l’année, avant de retrouver Bordeaux en finale de la Coupe de la Ligue le 20 avril au Stade de France. «Nîmes, même si elle est en D2, est peut-être l’équipe la plus difficile pour nous dans cette Coupe», admet l’entraîneur de Lorient Yvon Pouliquen, qui a vécu une aventure similaire l’année dernière avec Strasbourg : victoire en finale de la Coupe de France, descente en deuxième division, après être arrivé comme cette année à la tête de l’équipe première à la mi-saison. Faisant du maintien en D1 son objectif, Pouliquen pourrait aligner une équipe B, comme contre le Paris Saint-Germain au Parc des Princes en quart de finale (victoire 1-0). «Certains méritent de jouer, d’autres sont fatigués», souligne-t-il. L’attaquant vedette Jean-Claude Darcheville, deuxième meilleur buteur du championnat de France avec 17 réalisations, pourrait cependant jouer d’entrée, alors qu’il avait été épargné contre le PSG.