Démarches tous azimuts de Lahoud et Hariri Le Liban s’active pour mobiliser la diplomatie internationale

Fraîchement inaugurée, la présidence libanaise du sommet arabe a été mise à l’épreuve, à peine la conférence terminée, par l’opération israélienne contre le QG de Yasser Arafat à Ramallah. Le chef de l’État Émile Lahoud, qui assume pour un an cette présidence, et le Premier ministre Rafic Hariri, ont entrepris des démarches tous azimuts pour tenter de mobiliser la diplomatie internationale afin de faire cesser l’attaque israélienne. M. Lahoud, tout comme M. Hariri, a considéré que le raid sur Ramallah était une «réplique» à l’offre de paix faite par le sommet arabe. Tous deux sont entrés en contact par téléphone avec M. Arafat, dont la sécurité personnelle leur inspirait de l’inquiétude. M. Lahoud a demandé au ministre des Affaires étrangères de convoquer pour aujourd’hui les ambassadeurs des cinq grands de l’Onu. Le chef de l’État s’est entretenu au téléphone avec le président iranien Mohammad Khatami, qui l’a félicité pour son intervention à l’ouverture du sommet arabe, et doit rencontrer aujourd’hui le roi Mohammed VI du Maroc. M. Hariri, de son côté, a eu des contacts au téléphone avec le président Jacques Chirac, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, le Premier ministre espagnol José Maria Aznar, et le secrétaire d’État Colin Powell. Pages 2 et 3