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Actualités - REPORTAGE

Une équipe de 150 personnes pour préparer le sommet

Des téléphones qui n’arrêtent pas de sonner, des personnes qui font une apparition dans un bureau à la recherche de documents ou d’informations avant de ressortir à toute vitesse, d’autres qui restent l’œil vissé à l’écran de leurs ordinateurs et parviennent, on ne sait pas par quel miracle, à faire le vide autour d’eux pour pouvoir travailler... Au bâtiment Starco, deux étages, mis à la disposition du ministre de la Culture Ghassan Salamé, chargé des préparatifs du sommet arabe, se sont transformés en une immense ruche où toute une équipe mobilisée spécialement pour l’événement travaille sans relâche. Ici, on jongle avec des équations à plusieurs inconnues et on gère toute sorte d’imprévus. Un travail qui exige un sang-froid à toute épreuve et un haut degré de professionnalisme. C’est dans ces locaux que l’on s’inquiète de la couleur exacte du drapeau d’un pays arabe accroché à un mât du centre-ville, que l’on reçoit les dossiers des journalistes qui couvriront l’événement, ou que l’on décide dans quel hôtel sera logée telle ou telle délégation… Bref un effort colossal, auquel participe une équipe de plus de 150 personnes, dont une centaine de bénévoles. Dans les bureaux du ministère de la Culture, on a misé il y a longtemps sur la réussite de l’événement et sur l’esprit d’équipe. Une équipe qui travaille depuis trois semaines, week-end inclus, jusqu’à l’aube. Quand le comité organisateur relevant de M. Salamé a fait ses prévisions, il a estimé à trois fois moins les délégations et les journalistes qui seront présents. «Mais la situation régionale a mobilisé beaucoup plus de participants», relève une source au ministère de la Culture. Le Liban s’attend à recevoir la semaine prochaine plus de 2 000 membres de délégations venus de 21 pays arabes et environ 1 500 journalistes des quatre coins du globe, notamment du monde arabe, de l’Europe, de l’Amérique, de la Chine et du Japon. Pour loger tout ce monde, des chambres ont été réservées dans plus de 30 hôtels dont 9 figurent dans la zone rouge qui sera interdite au public durant les réunions. Plus que la moitié de l’équipe, notamment les bénévoles, avait été recrutée en premier lieu pour le sommet de la francophonie. Ordinateurs, talkies-walkies, mâts de six mètres... sont des dons de la France, du Canada, plus particulièrement de la province du Québec. Et évidemment, c’est le savoir-faire francophone qui a été adopté. Pour la réussite du sommet arabe, les pays de la région ont aussi aidé le Liban, notamment sur le plan matériel. Ainsi, les Émirats arabes unis ont versé un don s’élevant à cinq millions de dollars pour couvrir les frais. L’Arabie saoudite et le Qatar ont assuré des voitures blindées qui transporteront les chefs d’État. Jusqu’à présent, le budget du sommet demeure difficile à estimer. Il semble que beaucoup de travaux ont été effectués sans être prévus dans le plan initial, notamment l’éclairage des routes et l’achèvement de l’aile VIP à l’aéroport. Le comité organisateur présidé par M. Salamé bénéficie d’une structure spéciale et regroupe notamment des représentants du ministère des Affaires étrangères et du palais présidentiel. Le comité coordonne ses activités avec plusieurs organismes, tels que le CDR, les ministères des Travaux publics, des Télécommunications et de l’Information. Un département logistique chargé de l’hébergement, du transport et de la nourriture a été mis en place. De plus, un centre de coordination gérera les diverses situations au cours du sommet à partir de l’hôtel Monroe. Patricia KHODER
Des téléphones qui n’arrêtent pas de sonner, des personnes qui font une apparition dans un bureau à la recherche de documents ou d’informations avant de ressortir à toute vitesse, d’autres qui restent l’œil vissé à l’écran de leurs ordinateurs et parviennent, on ne sait pas par quel miracle, à faire le vide autour d’eux pour pouvoir travailler... Au bâtiment...