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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL SHAMS - « Cadillac Blues », un moyen-métrage de Mazen Khaled Pour que l’homosexualité ne soit plus taboue(photo)

Un jeune homme brise le silence, «sort du placard», ose marquer sa singularité avec le langage du moi. Son message est : J’appartiens à cette société, j’en suis témoin et acteur, mais je suis différent. Le moyen-métrage de Mazen Khaled ne fait peut-être qu’effleurer le sujet de l’homosexualité, sans le traiter en profondeur. Mais le fait de l’aborder, de consacrer quarante minutes à ce sujet tabou est déjà une gageure. Khaled a choisi d’aborder le thème de l’homosexualité avec beaucoup de sensibilité. Le film s’attache donc beaucoup aux sentiments, aux désirs, aux tristesses, aux désillusions, à la mélancolie, à la dépression du personnage principal. Techniquement, construit en coupures, avec seulement quelques scènes intéressantes. Apparemment, le réalisateur s’est plus focalisé sur des moments et des états. Le personnage principal est un garçon sans manières. Le film semble vouloir dire qu’il faut arrêter de montrer les homosexuels comme des folles furieuses ou d’autres clichés du même genre. C’est d’ailleurs complètement ringard comme représentation. Il traite également de la difficulté d’être soi-même quand on se sent différent. Ainsi, de même que pour le jeune homosexuel la révélation de son orientation est une épreuve à surmonter, cette révélation est le plus souvent un choc pour l’entourage. Il est frappant que cette épreuve personnelle et le choc vécu par l’entourage demandent la plupart du temps aux jeunes eux-mêmes un surcroît de courage et beaucoup de pédagogie qui, à l’inverse, devrait venir de l’entourage ! On sait maintenant que, contrairement à ce qu’on a longtemps voulu penser, la sexualité et l’identité sont loin de constituer un tout uniforme. L’affectivité a ses voies plurielles, la relation humaine est à inventer au quotidien. Et si la spécificité homosexuelle peut nous être utile, c’est certainement à mieux comprendre non seulement avec ce film la jeunesse et l’adolescence (le temps du «coming out»), mais bien la diversité humaine et son respect. Avant d’avouer et de s’avouer sa différence, sa Cadillac était son seul espace de liberté. Après ? Il y a de fortes raisons de croire que bien qu’étant sorti du placard, il n’est pas encore sorti de l’auberge. Avec Najib Zeitouni, Wassim Bacho, Mike Ayvazian et Nicholas Moawwad. M.G.H.
Un jeune homme brise le silence, «sort du placard», ose marquer sa singularité avec le langage du moi. Son message est : J’appartiens à cette société, j’en suis témoin et acteur, mais je suis différent. Le moyen-métrage de Mazen Khaled ne fait peut-être qu’effleurer le sujet de l’homosexualité, sans le traiter en profondeur. Mais le fait de l’aborder, de consacrer...