Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Pluie de critiques dans les camps du Liban-Sud Maqdah : « Le peuple palestinien arrachera son État par les armes »

Les réfugiés palestiniens au Liban-Sud étaient très critiques hier envers la résolution 1397 de l’Onu évoquant un État palestinien, lui reprochant de ne pas mentionner leur droit au retour et craignant qu’elle serve de gage aux États-Unis pour frapper l’Irak. Selon un reportage de l’AFP, les objections pleuvaient hier dans les camps de Rachidiyé et de Aïn el-Héloué. Seul le représentant personnel du chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, semblait plus positif à l’égard de la 1397 estimant qu’elle constitue «un pas dans la bonne direction». «Mais il faut que l’Onu adopte un mécanisme d’application et stipule le droit au retour des réfugiés», dit-il, au moment où un cadre du Fateh de M. Arafat, Mounir Maqdah, hostile cependant à une solution négociée avec Israël, affirmait que «le peuple palestinien arrachera son État par les armes», après avoir rappelé qu’«en 1947, l’Assemblée générale de l’Onu avait voté la résolution 181, prévoyant la création de deux États, palestinien et israélien, qui est restée lettre morte». Dans le camp de Rachidiyé, l’indignation est grande. «De quel droit donne-t-on notre terre aux juifs sans mentionner notre droit de regagner nos maisons» ? dit d’une voix ferme Hajjé Amné, une octogénaire originaire d’Oum Faraj, un village détruit à côté duquel a été érigée la bourgade côtière de Nahariya, dans le nord d’Israël. Pour Mazena Hussein, une étudiante de 17 ans qui n’a jamais connu Saint-Jean d’Acre, ville natale de ses parents, «les Nations unies ont atteint le comble du ridicule en nous accordant un État sur une partie de notre terre». Qassem Alyan, 53 ans, est persuadé que «les Américains ont appuyé la résolution 1397 pour berner les Arabes afin d’avoir les coudées franches dans la guerre qu’ils préparent contre l’Irak». Plus au nord, au camp de Aïn el-Héloué, les habitants estiment aussi que l’Onu a perdu sa crédibilité car elle a été incapable pendant plus de 50 ans de mettre en œuvre ses résolutions relatives à la Palestine. «Aujourd’hui, l’Onu nous demande d’accepter 20 % de la terre de la Palestine alors que nous avions refusé en 1947 un plan de partage qui nous en accordait 46 %. De qui se moque-t-on ?», crie en colère un septuagénaire.
Les réfugiés palestiniens au Liban-Sud étaient très critiques hier envers la résolution 1397 de l’Onu évoquant un État palestinien, lui reprochant de ne pas mentionner leur droit au retour et craignant qu’elle serve de gage aux États-Unis pour frapper l’Irak. Selon un reportage de l’AFP, les objections pleuvaient hier dans les camps de Rachidiyé et de Aïn el-Héloué....