Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les Arabes doivent 1,5 milliard de dollars au Liban, assure le président de la Chambre Berry : « La résolution 1397 place sur pied d’égalité la victime et le bourreau »(photo)

Dans une première réaction à la résolution 1397 que vient de prendre le Conseil de sécurité de l’Onu, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry a déclaré hier que la résolution «place sur un pied d’égalité la victime et le bourreau», et que son adoption, à la veille du sommet arabe du 27-28 mars, a pour but d’anticiper sur ses résolutions «de lui servir de point de référence». À la veille du Conseil des ministres, et comme tous les mercredis, M. Berry s’est rendu à Baabda, pour un échange de points de vue avec le président de la République. Les sujets régionaux et internationaux, et notamment la résolution 1397, ainsi que des sujets d’intérêt local ont été au cœur de l’entretien. M. Berry a par ailleurs informé le chef de l’État de son prochain voyage au Maroc, où il assistera au congrès de la Fédération parlementaire internationale dont les travaux s’ouvrent dimanche. Selon les députés qui ont rencontré M. Berry, le sommet arabe, selon lui, s’annonce mal et ne donnera pas les résultats escomptés. Le président du Parlement, rappelle-t-on, avait demandé voici deux mois le report de la date du sommet afin de donner aux pays arabes l’occasion de ne pas s’y présenter en ordre dispersé. M. Berry s’est déclaré toujours convaincu, devant ses visiteurs, du bien-fondé de sa proposition de report, insistant sur la nécessité de voir les résolutions du sommet refléter l’évolution de la situation sur le terrain et permettre aux Arabes de s’unifier et de se solidariser face à Israël. Pour le président de la Chambre, le Liban «a été puni pour avoir été fidèle à des engagements qui, en définitive, sont dans l’intérêt du monde arabe et de la résistance à Israël». «Qu’au moins les Arabes ne sanctionnent pas le Liban mais participent à son sauvetage de sa crise économique, a ajouté M. Berry, qu’ils remplissent leurs engagements antérieurs, ce qui lui permettra de rembourser une partie de sa dette». M. Berry a rappelé que les États de la Ligue arabe ont, jusqu’à présent, réglé 418 millions de dollars, alors qu’au sommet de Fès, ils s’étaient engagés à appuyer le Liban avec un montant de 2 milliards de dollars. Après l’agression de 1993, les Arabes avaient promis de nouveau un montant de 500 millions de dollars, a-t-il ajouté. Toujours au sujet du sommet, M. Berry a déclaré que celui-ci devrait insister sur la résolution 194 du Conseil de sécurité reconnaissant aux Palestiniens, et en particulier à ceux qui se trouvent au Liban, le droit au retour. De ce point de vue, a-t-il estimé, la visite du président syrien Bachar el-Assad en Arabie saoudite a ramené sur terre l’initiative du prince Abdallah et l’a mise en rapport avec toutes les résolutions internationales. Rappelons que la résolution 1397 de l’Onu exprime l’attachement du Conseil de sécurité «à la vision d’une région dans laquelle deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues». C’est la première fois qu’une résolution de l’Onu mentionne un «État palestinien». La résolution pourrait conduire le sommet arabe à proclamer, à partir de Beyrouth, la naissance de l’État palestinien, estiment les observateurs.
Dans une première réaction à la résolution 1397 que vient de prendre le Conseil de sécurité de l’Onu, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry a déclaré hier que la résolution «place sur un pied d’égalité la victime et le bourreau», et que son adoption, à la veille du sommet arabe du 27-28 mars, a pour but d’anticiper sur ses résolutions «de lui...