Mise en garde du Conseil supérieur melkite

La réunion que le Conseil supérieur grec-catholique a tenue hier à Raboué sous la présidence de Mgr Jean Haddad et en présence d’un député (son vice-président), Élias Skaff, et de deux ministres Michel Pharaon et Michel Moussa, a porté principalement sur le dossier économique et sur le malaise social. Dans son communiqué, le Conseil supérieur melkite a brossé un tableau sombre de la situation socio-économique, mettant l’accent sur les difficultés de la population et sur l’érosion de son pouvoir d’achat après la mise en vigueur d’un nouveau train de taxes. Parallèlement, il a mis en relief la régression des opportunités du travail, l’exacerbation du chômage et les difficultés auxquelles les entreprises sont confrontées, avant de souligner «la nécessité d’œuvrer, à cause de l’ambiance qui prévaut, à empêcher que le fossé qui sépare les autorités d’une part et les organismes économiques, les syndicats et le peuple, d’autre part, ne s’élargisse». Le communiqué a estimé que «si le peuple fait de nouveau confiance au pouvoir et comprend les motivations du gouvernement, il pourrait tolérer les sacrifices dans la mesure où ce qui lui importe, c’est que les choses rentrent dans l’ordre, que la justice règne et que le gaspillage et les pratiques arbitraires cessent». Le Conseil supérieur melkite a, en outre, mis en garde contre le danger que représente «le fait de donner aux questions d’ordre économique et financier une dimension confessionnelle et sectaire», demandant «à tous de mettre fin aux surenchères et aux campagnes médiatiques et de traiter les dossiers économiques, dont celui de l’abolition de la protection douanière des agences exclusives, en toute objectivité».