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Actualités - CHRONOLOGIE

Séances parlementaires - Après les chefs de blocs, Berry a conféré hier avec les députés indépendants Temps de parole réduit, mais les débats de politique générale seront plus fréquents

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a poursuivi son second round de consultations place de l’Étoile. Deuxième round hier, après les chefs de blocs la semaine dernière, avec les députés indépendants, dans le but de repenser et de réorganiser les séances plénières de l’hémicycle. Celles du moins consacrées aux débats, qu’ils soient de confiance, budgétaires, de politique générale – celles-là pouvant se transformer en séances de questions, voire d’interpellation, au gouvernement. Avec un concept-fil rouge : réduire le temps des séances, qui ne s’étendront plus sur plusieurs jours mais dureront un laps de temps limité. Ce qui permettra à la présidence de la Chambre de convoquer les députés à un plus grand nombre de ces séances. Dont le rythme serait, au moins, mensuel. Pour le détail : rien ne change en principe, sauf que chaque bloc parlementaire devra se contenter d’un temps de parole prédéfini, qui sera partagé entre les différents membres. En résumé : réorganiser le deuxième pouvoir pour plus d’efficacité. Nabih Berry, Hussein Husseini, Omar Karamé, Talal Arslane, Nayla Moawad, Boutros Harb, Mikhaïl Daher, Nicolas Fattouche et Élie Ferzli. Les participants à cette deuxième réunion (Nassib Lahoud s’était excusé) se sont quittés sur un «arrangement à l’amiable» – notamment sur les réunions consacrées aux questions au gouvernement. Avec, en point central, une condition sine qua non : ne pas réduire le droit du député à la parole, ne pas porter atteinte à son droit sacré à exprimer son opinion et ne modifier en rien le règlement interne de la Chambre. C’est en gros ce sur quoi s’est étendu, au sortir de la réunion, le député de Batroun, Boutros Harb. Qui a demandé que les députés soient au courant de l’ensemble des projets et des propositions présentés aux séances législatives, et qu’ils les étudient au fur et à mesure avant qu’ils ne s’entassent et avant qu’ils ne soient soumis au vote. Et qui a réitéré un souhait partagé souvent publiquement et depuis quelques semaines par bon nombre de ses collègues : celui de voir les élus arriver à «optimiser» le rôle du Parlement. Cela passe, entre autres, par la nécessité, pour la présidence, d’appeler à une séance de débat général après quatre séances législatives. Tout en maintenant la couverture audiovisuelle live pour les séances de débats et de contrôle, au nom de la transparence. Quant à l’ancien Premier ministre Omar Karamé, à qui l’on doit la formule d’«arrangement à l’amiable», il a nié toute volonté de porter atteinte au règlement intérieur, en insistant sur l’importance, pour les députés, de contrôler le gouvernement. «En fin de compte, le président de la Chambre aura bien plus de souplesse et de latitude, en ce qui concerne la gestion des séances. Comme cela se passe au cours des débats budgétaires et autres débats de politique générale, et en fonction du sujet évoqué, en fonction de l’orateur et de son importance, il y a parfois dépassement du temps de parole», a reconnu ce ténor qui, lui-même, ne s’est jamais bien soucié des aiguilles de sa montre lorsqu’il intervenait à partir de la tribune de l’hémicycle. Et en ce qui concerne les polémiques et autres prises de bec qui ont rythmé le dernier débat budgétaire (on entend encore l’écho, sous les lambris de l’hémicycle, des mots d’oiseaux échangés entre Omar Karamé et Négib Mikati), l’ancien Premier ministre a déclaré aux journalistes qu’il «avait évoqué le sujet avec le président Berry», et qu’ils «s’étaient compris». Et pendant que le ministre d’État Talal Arslane indiquait qu’il avait mandaté le chef du Parlement pour qu’il prenne les décisions qu’il juge convenables (après avoir annoncé qu’il cessait son boycottage du Conseil des ministres maintenant que les dossiers des nominations et du budget sont clos), le député du Akkar Mikhaïl Daher a abondé dans le sens de la réduction du temps de parole de chaque intervenant. Racontant qu’il avait assisté il y a quelques jours à un congrès parlementaire euro-méditerranéen (Europe et partie occidentale de la Méditerranée) au cours duquel n’étaient imparties à chaque chef de délégation que cinq minutes de temps de parole et que chacun était obligé de se limiter à ce laps de temps.
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a poursuivi son second round de consultations place de l’Étoile. Deuxième round hier, après les chefs de blocs la semaine dernière, avec les députés indépendants, dans le but de repenser et de réorganiser les séances plénières de l’hémicycle. Celles du moins consacrées aux débats, qu’ils soient de confiance, budgétaires, de...