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Actualités - CHRONOLOGIE

Les réfugiés palestiniens du Liban affichent leur solidarité avec Arafat

Les réfugiés palestiniens établis au Liban affichent publiquement leur solidarité avec le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, affirmant que celui-ci est, à leurs yeux, «irremplaçable». C’est ce qui ressort d’un reportage effectué dans les camps du Liban-Sud par notre collègue de l’AFP, Najib Kazzaka. «Il n’y a pas d’alternative à Arafat et nul ne pourra le remplacer de son vivant. C’est notre président. Il sortira renforcé de la réclusion que lui impose Sharon», affirme Salha Hussein, ménagère du camp de Rachidiyé. «Comme l’écrasante majorité des 376 000 réfugiés du Liban, Salha Hussein, s’indigne de l’assignation à résidence de M. Arafat, bloqué par l’armée israélienne depuis le 3 décembre à Ramallah, en Cisjordanie», relève l’AFP. «Arafat est incontournable. Qui d’autre aurait pu imposer aux Palestiniens les accords d’Oslo (1993) avec Israël, qui comportent des concessions douloureuses dont la renonciation aux deux tiers de la Palestine ?», déclare Sultan Aboul Aynaïn, chef au Liban du Fateh de M. Arafat. Établi à Rachidiyé, dont l’entrée est ornée d’un portrait géant du président palestinien, Aboul Aynaïn ajoute que «la disparition d’Arafat priverait le monde d’un interlocuteur capable de promouvoir la paix au Proche-Orient». «Arafat n’a jamais menti, il est à la fois un chef de guerre et un homme de paix», poursuit-il, rappelant son discours en 1974 devant l’Onu dans lequel il avait déclaré «brandir un fusil d’une main et de l’autre un rameau d’olivier». Selon Firas, un cadre du Fateh du camp voisin de Bourj Chamali, «Arafat a été desservi par la mort du Premier ministre Yitzhak Rabin tué par un extrémiste juif et aujourd’hui par Sharon qui torpille le processus de paix». «Il faut renouer rapidement le dialogue politique entre Israël et Arafat pour qu’il ne soit plus débordé par les islamistes et les radicaux», ajoute Firas, qui se dit hostile aux attentats des kamikazes contre des civils israéliens. Un ouvrier agricole du camp proche de Bass, Mohamad Ibrahim, s’élève, à l’instar des personnes interrogées par l’AFP, contre l’objectif de Sharon de mettre Arafat «hors jeu». «Comment le chef d’un gouvernement ennemi s’arroge-t-il le droit de vouloir éliminer Arafat qui bénéficie d’une légitimité historique, qui mène depuis 1965 le combat pour édifier un État palestinien à côté d’Israël et qui a été élu à une forte majorité ?», affirme-t-il. Sawsan, jeune militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), dont le chef Ahmad Saadat est emprisonné par le président palestinien sous la pression d’Israël, estime que «Arafat reste malgré tout le chef historique» des Palestiniens. Dans le camp d’Aïn el-Héloué, la légitimité d’Arafat ne fait pas l’ombre d’un doute même chez les partisans des mouvements islamistes du Hamas et du Jihad islamique, affirme l’AFP. Nadia Ismaïl, employée de pharmacie, portant le foulard islamique, dit «être totalement avec Arafat», alors que Mohammed, un marchand de meubles, proche du Hamas, lance qu’«il n’y a pas mieux que Arafat pour défendre les droits du peuple palestinien». «Arafat n’abandonnera pas notre droit au retour. C’est un pragmatique qui tente d’obtenir le maximum, mais morceau par morceau», affirme Issam Haddad, instituteur. Une des rares fausses notes vient de Mounir Maqdah, cadre du Fateh opposé aux accords d’Oslo, «car ils annulent le principe de la destruction d’Israël».
Les réfugiés palestiniens établis au Liban affichent publiquement leur solidarité avec le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, affirmant que celui-ci est, à leurs yeux, «irremplaçable». C’est ce qui ressort d’un reportage effectué dans les camps du Liban-Sud par notre collègue de l’AFP, Najib Kazzaka. «Il n’y a pas d’alternative à Arafat et...