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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - « Contrer le fait accompli qu’Israël cherche à imposer dans la région » Lahoud invite l’UE à lancer une initiative de paix au P-O

Le président Émile Lahoud a appelé l’Union européenne à une «initiative» de paix au Proche-Orient, saluant les dernières orientations diplomatiques des Européens, et «particulièrement» celles de la France, dans cette région. Dans une interview accordée hier à l’AFP, le chef de l’État a notamment souligné que «la position européenne telle qu’exprimée à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE (vendredi et samedi derniers) en Espagne devrait constituer la base solide d’une initiative européenne en vue d’atténuer la crise régionale et d’en finir avec le gel auquel a conduit la politique israélienne». Le président Lahoud a précisé sur ce plan que l’initiative européenne devrait avoir pour but de «créer une nouvelle donne politique pour contrer le fait accompli que l’État hébreu cherche à imposer aux pays de la région pour satisfaire ses propres intérêts». Selon le président Lahoud, «la politique de Sharon (le Premier ministre israélien) a détruit toutes les tentatives et tous les efforts visant à mettre un terme au bain de sang dans les territoires palestiniens occupés». «Il ne peut pas y avoir de solution de force (...) car la violence d’Israël ne fait que conduire à plus de violence», a souligné M. Lahoud. «La paix, a poursuivi le chef de l’État, devrait être fondée sur le principe de la terre contre la paix adopté à la conférence de Madrid en 1991, qui a lancé le processus de paix au Proche-Orient, ainsi que sur les résolutions des Nations unies». «Principe et résolutions qui sont, selon M. Lahoud, contraires à la position hostile d’Israël, qui se traduit chaque jour dans les territoires palestiniens par des tueries, des destructions, des déplacements (de population), et par le viol de l’espace aérien, terrestre et maritime du Liban». Le président Lahoud a estimé dans ce cadre que les positions exprimées par les dirigeants français, «le président Jacques Chirac, le Premier ministre Lionel Jospin et le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine», sur la crise au Proche-Orient «reflètent une compréhension correcte de la situation, nettement différente de la politique américaine». Pour le président Lahoud, «la position européenne en général, et celle de la France en particulier, sont compatibles avec la demande de longue date du Liban d’une paix juste, globale et durable dans la région». Rappelons qu’à l’issue d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui s’est tenue vendredi et samedi à Caceres (ouest de l’Espagne), le chef de la diplomatie espagnole Josep Piqué, dont le pays préside l’UE, a estimé «nécessaire de ramener la politique au centre des préoccupations au Proche-Orient», et ne pas s’en tenir seulement, comme les États-Unis, aux aspects sécuritaires. Les débats des Quinze à Caceres ont porté sur le plan discuté par le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres et le président du Parlement palestinien Ahmad Qoreï (Abou Ala), ainsi que sur des idées avancées par des pays de l’UE. Le plan Peres-Abou Ala, qui n’a pas reçu l’accord du gouvernement israélien, prévoit un arrêt de la violence et aussitôt la reconnaissance par Israël d’un État palestinien, et un retrait de certaines forces israéliennes. Josep Piqué a indiqué que les Quinze ont manifesté «un consensus assez généralisé pour approuver l’initiative» israélo-palestinienne. La France, notamment, a avancé l’idée d’élections palestiniennes et de reconnaissance d’un État palestinien. Les États-Unis ont aussitôt écarté les idées débattues par l’UE.
Le président Émile Lahoud a appelé l’Union européenne à une «initiative» de paix au Proche-Orient, saluant les dernières orientations diplomatiques des Européens, et «particulièrement» celles de la France, dans cette région. Dans une interview accordée hier à l’AFP, le chef de l’État a notamment souligné que «la position européenne telle qu’exprimée à...