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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Poursuite de la polémique entre le ministre des Finances et le député du Metn-Nord Siniora : Les calculs de Nassib Lahoud ne correspondent pas à la réalité

La polémique qui oppose depuis plusieurs jours le ministre des Finances Fouad Siniora au député du Metn-Nord Nassib Lahoud, au sujet du poids des charges fiscales supportées par les Libanais, notamment ceux à revenus limités, a connu hier un nouvel épisode avec la réponse de M. Siniora à M. Lahoud. Celui-ci, rappelle-t-on, conteste les chiffres avancés par le ministre des Finances concernant le montant moyen des taxes annuelles assumées par les Libanais. M. Lahoud souligne que l’augmentation totale des impôts doit être divisée par les 2 millions 900 000 Libanais résidant effectivement au Liban alors que M. Siniora souligne que l’augmentation des impôts doit être divisée par 4 millions d’habitants. Tout en soulignant que son but n’est nullement de s’engager dans une polémique avec M. Lahoud, «pour qui nous avons tout le respect et l’estime qui s’imposent», le ministre des Finances a déploré le fait que le député du Metn-Nord «se livre à des opérations arithmétiques qui ne correspondent pas à la réalité». Rappelant que l’imposition de nouveaux impôts s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures globales et exhaustives que les responsables sont tenus d’appliquer, M. Siniora a souligné que la politique de réformes économique et financière suivie par le gouvernement «repose sur plusieurs volets qui constitue un tout indissociable et qui ne se limite nullement aux mesures fiscales». «M. Lahoud, a déclaré le ministre des Finances, affirme que chaque citoyen libanais verse à l’État en moyenne près de 1,9 million de livres libanaises de taxes par an. Il souligne que ces charges fiscales sont assumées en grande partie par les classes moyennes et laborieuses. M. Lahoud s’est livré sur ce plan à des calculs simplifiés et non scientifiques pour évaluer la moyenne des taxes supportées par les Libanais. Il a divisé en effet les recettes fiscales par le nombre de Libanais résidant au Liban. M. Lahoud a ignoré une réalité essentielle, à savoir que les recettes fiscales proviennent de l’ensemble des taxes directes et indirectes. La proportion des taxes directes (impôts sur le revenu et sur le capital et impôt sur les biens immobiliers) par rapport à l’ensemble des taxes perçues en 2001 s’élève à 24,3 pour cent. Ces taxes directes sont assumées par les contribuables, qu’ils soient libanais ou étrangers. La majeure partie des recettes fiscales (75,7 %), provient des taxes indirectes qui sont versées par tout Libanais ou étranger résidant sur le territoire libanais, qu’il soit contribuable ou non. Il faut ajouter à cette catégorie les visiteurs et les touristes qui consomment des biens et qui bénéficient de services divers sur lesquels des taxes indirectes sont imposées. Par voie de conséquence, ce serait contraire à la réalité de négliger les charges supportées par les résidents et les visiteurs non libanais. Il est donc inconcevable de diviser les recettes fiscales uniquement sur le nombre de Libanais résidents». M. Siniora a réfuté, en outre, l’argument de M. Lahoud selon lequel la grande partie des charges fiscales est supportée par les classes moyennes et laborieuses. Le ministre des Finances a affirmé à ce sujet qu’en réalité, ce sont les grandes entreprises qui supportent la majeure partie des charges fiscales du fait que c’est le système de l’impôt progressif sur le revenu qui est en vigueur au Liban. En ce qui concerne la TVA, M. Siniora a rappelé que la proportion de produits et services exemptés au Liban est la plus grande au monde.
La polémique qui oppose depuis plusieurs jours le ministre des Finances Fouad Siniora au député du Metn-Nord Nassib Lahoud, au sujet du poids des charges fiscales supportées par les Libanais, notamment ceux à revenus limités, a connu hier un nouvel épisode avec la réponse de M. Siniora à M. Lahoud. Celui-ci, rappelle-t-on, conteste les chiffres avancés par le ministre des...