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Actualités - OPINION

Sur ce qui s’est (réellement ?) passé au Conseil des ministres, dimanche…

Dans les coulisses de l’hémicycle, hier, l’on parlait beaucoup du Conseil des ministres d’avant-hier dimanche. Du coup d’éclat – du coup de gueule – du chef de l’État, Émile Lahoud. Qui était intervenu, fermement, pour rappeler au gouvernement toutes les résolutions qu’il avait prises et qui étaient restées lettre morte. Et qui avait proposé un mécanisme d’action, ressemblant de près comme de loin à un agenda de travail imposé au cabinet Hariri (voir L’Orient-Le Jour d’hier lundi, 28 janvier). Ainsi, une source ministérielle proche de Baabda s’est employée pour L’Orient-Le Jour à faire la nuance entre «le président a conseillé que…» et «le président a dit que cela devait se faire». Précisant que le chef de l’État «avait dit tout ce que les Libanais avaient envie d’entendre depuis longtemps, et qu’il n’avait pas outrepassé ses prérogatives – relisez l’article 49 de la Constitution. Dans tous les cas, les ministres en général étaient sidérés», a-t-il souri. Notant tout de même que c’était presque limite, et que l’accord de Taëf avait inversé les rôles, «remettant en fait toute l’autorité entre les mains du seul président du Conseil». Une autre source ministérielle, qui n’a rien à voir avec Baabda cette fois, a parlé «d’une manœuvre politique» du chef de l’État, une manœuvre «qui n’aura aucune suite». Une troisième source ministérielle, bien plus neutre, a répondu, catégorique, aux questions posées par L’Orient-Le Jour. Déclarant que «le n°1 de l’État n’avait rien préparé. Le ministre Aridi avait parlé en dernier, avant l’intervention présidentielle, il avait énuméré les décisions gouvernementales non exécutées et c’est à ce moment que le général Lahoud a repris les paroles du ministre de l’Information, affirmant qu’il était entièrement d’accord avec lui, qu’il était temps que tout cela cesse et que les ministres doivent dorénavant suivre leurs dossiers et en aviser, chaque semaine, le Conseil des ministres. Il n’a rien imposé, il a juste réagi en partenaire principal du gouvernement, impliqué qu’il est, lui aussi évidemment, dans les décisions de l’Exécutif. Dieu sait si je ne défends pas le président, mais il avait entièrement raison de faire ce qu’il a fait – ce que le Premier ministre aurait dû faire. Et les informations parvenues à la presse dimanche viennent nécessairement de l’entourage du n°1 de l’État. Chose que l’on peut avoir, effectivement, du mal à comprendre», a ajouté cette source ministérielle. Quelle que soit la vérité, ce «réveil» du chef de l’État – qui n’est pas exempt, lui non plus, loin de là, d’une part de responsabilités dans la mauvaise marche du pays – a été une bonne chose. Même si une source parlementaire de l’opposition a assuré que tout cela «s’est fait en accord avec le Premier ministre». Ce qui revient à dire, comme Nassib Lahoud l’a martelé hier au cours de son intervention dans l’hémicycle, que les trois pôles du pouvoir n’en font qu’un… Z.M.
Dans les coulisses de l’hémicycle, hier, l’on parlait beaucoup du Conseil des ministres d’avant-hier dimanche. Du coup d’éclat – du coup de gueule – du chef de l’État, Émile Lahoud. Qui était intervenu, fermement, pour rappeler au gouvernement toutes les résolutions qu’il avait prises et qui étaient restées lettre morte. Et qui avait proposé un mécanisme...