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DIPLOMATIE - Le ministre espagnol des AE clôture aujourd’hui sa tournée arabe par une visite à Beyrouth L’escale libanaise de Josep Piqué sera axée sur la lutte antiterroriste

C’est aujourd’hui vendredi qu’arrive à Beyrouth le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Piqué, dont le pays assure en ce moment la présidence tournante de l’Union européenne. Le chef de la diplomatie ibérique (qui rencontrera les trois pôles du pouvoir, ainsi que son homologue libanais), qui avait déjà fait escale à Beyrouth il y a neuf mois, n’y passera cette fois que six heures dans la capitale libanaise, dernière étape d’une tournée d’«inspection» qui l’aura auparavant conduit à Amman, Le Caire, Ramallah, Tel-Aviv et Damas. Des sources bien informées rapportées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, ont indiqué que Josep Piqué ne sera porteur d’aucune nouvelle initiative pouvant aider au règlement de la crise israélo-arabe. Mais qu’il a des idées. « Des idées européennes qu’il a soumises aux chefs d’État qu’il a déjà rencontrés, et qu’il explicitera de nouveau aujourd’hui devant les responsables libanais». Des idées qui s’axeront d’abord sur la lutte (post-11 septembre) contre le terrorisme. « La coopération du Liban, comme celle de l’ensemble des pays, pour éradiquer ce terrorisme est un sujet qui ne prête à aucune discussion ni à aucun débat, tant avec l’UE qu’avec la commission d’exécution de la résolution 1373 de l’Onu», estimerait Piqué. Qui répétera à qui veut l’entendre, toujours selon les mêmes sources, que « la violence n’entraîne que plus de violence», et qu’il faut que celle-ci cesse entre Palestiniens et Israéliens pour que l’on puisse commencer à appliquer le rapport Mitchell et le plan Tenet. «Et en ce qui concerne le Liban-Sud, le chef de la diplomatie espagnole soutient la libération des fermes de Chebaa par le biais de la diplomatie – et non par le biais de la résistance armée – et en attendant l’application des résolutions 242 et 338 de l’Onu». Josep Piqué évoquera également, et naturellement, la signature de l’accord de partenariat libano-européen, et notamment ses répercussions positives sur le Liban à tous les plans. Ainsi que les ambitions de l’Espagne concernant sa présidence de l’UE – et notamment son programme Plus d’Europe. Quoi qu’il en soit, la nécessité de voir l’Europe jouer un rôle bien plus efficace dans le règlement de la crise proche-orientale sera également au menu des entretiens du responsable espagnol à Beyrouth. D’autant plus que l’Espagne, actuelle présidente de l’UE, a déjà accueilli bon nombre de sommets pour la paix (Madrid, Barcelone, dialogue judéo-arabe, etc.). Le Liban fera également part à Josep Piqué de tous les efforts qu’il a déjà fournis dans la lutte contre le terrorisme. Ainsi que de sa volonté farouche que soit établi le distinguo entre le terrorisme d’une part, et le droit des peuples à la résistance de l’autre. Beyrouth notifiera également Josep Piqué de son engagement à reprendre les négociations de paix avec Israël sur la base de l’accord de Madrid, tout en lui rappelant le danger que représente le Premier ministre israélien Ariel Sharon. Quoi qu’il en soit, la visite du chef de la diplomatie ibérique a été qualifiée de « très importante» par le locataire du palais Bustros Mahmoud Hammoud : « Il écoutera les préoccupations libanaises, et nous nous arrêterons sur le processus de paix et comment Beyrouth envisage sa relance…», a-t-il indiqué.
C’est aujourd’hui vendredi qu’arrive à Beyrouth le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Piqué, dont le pays assure en ce moment la présidence tournante de l’Union européenne. Le chef de la diplomatie ibérique (qui rencontrera les trois pôles du pouvoir, ainsi que son homologue libanais), qui avait déjà fait escale à Beyrouth il y a neuf mois, n’y passera...