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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - « Le rôle du Liban dans le dialogue des cultures » - Aridi : « Le Liban, un modèle au Proche-Orient »

Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, et M. Samir Frangié ont tous deux plaidé vigoureusement en faveur du dialogue au Liban, au cours d’une conférence à deux voix qu’ils ont donnée dans le salon de l’église Notre-Dame de la Résurrection à Kornet Chehwane et qui avait pour thème «Le rôle du Liban dans le dialogue des cultures». Prenant la parole en premier, M. Aridi a souligné, après une introduction sur la théorie du «choc des civilisations» et sur l’évolution de la situation dans le monde, qu’Israël «a intérêt à provoquer des divisions et des conflits confessionnels et ethniques au Proche-Orient pour consacrer son hégémonie sur la région». Il a indiqué que Tel-Aviv s’est de tout temps efforcé d’«assimiler l’islam au terrorisme et de chercher à monter les chrétiens et les musulmans les uns contre les autres» en donnant des exemples sur ce plan. M. Aridi s’est félicité des positions adoptées par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au lendemain des attentats du 11 septembre aux États-Unis, et qui sont, selon lui, de nature à préserver l’unité nationale et à tenir le Liban à l’abri des secousses extérieures. Pour le ministre, le Liban peut représenter, dans la région, «un modèle de dialogue des cultures et ne peut tolérer, surtout après les épreuves qu’il a traversées, aucune forme d’intégrisme, quels que soient ses objectifs et sa nature». M. Frangié a développé presque le même raisonnement que M. Aridi au sujet du modèle libanais sur le plan de la coexistence et du dialogue et du rôle que le pays peut jouer «pour réconcilier la région arabe avec elle-même». Mais pour que le Liban puisse assumer ce rôle, il faut, à ses yeux, rééquilibrer les relations libano-syriennes et faire en sorte qu’elles cessent de faire l’objet d’une polémique «pour que nul ne puisse exploiter, en cette période critique, le problème qui se pose entre les deux pays». Deux éléments, a ajouté M. Frangié, constituent un prélude à un rééquilibrage des rapports libano-syriens. Il a cité en premier «une double reconnaissance : une reconnaissance syrienne du besoin légitime du Liban de préserver la coexistence et d’établir un État souverain et une autorité indépendante, et une reconnaissance libanaise du besoin légitime de la Syrie de préserver sa sécurité, la stabilité de son régime et son rôle dans la région». M. Frangié a ensuite cité le redéploiement des forces syriennes en prévision de leur retrait total du pays. Pour lui, l’intérêt de la Syrie «ne réside pas dans le contrôle de la sécurité et de la politique au Liban ou dans le fait de compter sur une classe politique qui a contribué substantiellement à monter les Libanais contre elle en raison de sa corruption et d’une mauvaise gestion des affaires publiques». Il réside, a expliqué M. Frangié, dans l’établissement de l’État de droit «qui, grâce à ses institutions, peut donner aux relations libano-syriennes un cachet exceptionnel durable». L’intérêt du Liban, a-t-il conclu, réside dans le développement de ses rapports avec Damas et dans le soutien que Beyrouth doit apporter aux efforts fournis par les dirigeants syriens pour établir un État moderne dans leur pays.
Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, et M. Samir Frangié ont tous deux plaidé vigoureusement en faveur du dialogue au Liban, au cours d’une conférence à deux voix qu’ils ont donnée dans le salon de l’église Notre-Dame de la Résurrection à Kornet Chehwane et qui avait pour thème «Le rôle du Liban dans le dialogue des cultures». Prenant la parole en premier, M....