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Actualités - CHRONOLOGIES

TRAFIC AÉRIEN - Une interview du directeur de la compagnie française au Liban - Air France envisage d’adapter ses prix - aux différentes saisons sur la ligne Beyrouth-Paris

L’impact de la crise actuelle de l’aviation sur Air France, suite aux événements du 11 septembre aux États-Unis, et les perspectives d’adaptation des prix des billets aux différentes saisons, ont été soulevés par le directeur d’Air France au Liban, M. Dominique Gass, lors d’une interview accordée à L’Orient-Le Jour. M. Gass a également déclaré que de nouveaux appareils devraient bientôt assurer la liaison Beyrouth-Paris. Interrogé sur les retombées des attaques terroristes du 11 septembre, et de la crise qui a suivi, sur les vols d’Air France à destination et à partir de Beyrouth, M. Gass a reconnu une baisse des activités, notamment en octobre. «L’impact pour Air France était certain au Liban, comme pour les compagnies du monde entier», souligne-t-il. «Il est évident que la chute du trafic a été la plus importante au-dessus de l’Atlantique Nord. Mais beaucoup de clients libanais voyagent fréquemment sur l’Atlantique Nord, soit vers les États-Unis soit vers le Canada. Notre activité au Liban a connu une baisse plus sensible en octobre, de l’ordre de 30 %, qu’en septembre. Cela est dû au fait qu’immédiatement après le 11 septembre, une partie de la clientèle avait de toute évidence des affaires déjà engagées. Bon nombre d’hommes d’affaires ont dû voyager malgré les attentats». «Par contre», poursuit-il, «il y a eu un effet psychologique qui s’est installé ensuite, et qui a produit son plein effet au cours du mois d’octobre. Le mois de novembre a été nettement plus satisfaisant. Nous attendons les chiffres définitifs mais nous devrions avoir des résultats similaires à ceux de l’an dernier, voire légèrement supérieurs». Selon M. Gass, la compagnie s’attend à ce que le mois de décembre soit nettement supérieur à décembre 2000. «Nous avons lancé une promotion du 15 novembre au 15 décembre qui participe un peu à la reprise de la ligne Beyrouth-Paris», explique-t-il. «Peut-être y a-t-il aussi de la part de bon nombre de clients une volonté d’oublier les événements dramatiques et de revenir à des périodes de fête et de réjouissances». Toutefois, il y a longtemps déjà que les clients se plaignent du prix du billet Air France pour Paris, qui se monte parfois au double du prix des billets proposés par d’autres compagnies. Pourquoi cette différence ? Envisagent-ils une baisse des prix ? «C’est un sujet auquel nous réfléchissons en permanence et de façon conjointe avec notre allié, la Middle East Airlines», répond M. Gass. «Il faut rappeler que nous proposons au départ de Beyrouth un produit qui est une ligne directe entre les deux capitales. Nous offrons l’option d’une véritable classe affaires, ce que ne possède pas la concurrence dans sa grande majorité. Cela doit nécessairement se traduire par un positionnement tarifaire sensiblement différent». Il poursuit : «Pour autant, et c’est bien ce qui nous a conduits à cette promotion à partir du 15 novembre, nous avons voulu réagir à la tendance du marché. Il nous faut faire désormais des efforts d’adaptation. Il est des périodes de pointe, et c’est le cas dans toute industrie de services, où les tarifs sont un peu plus chers. Il nous faut donc mieux savoir nous adapter aux différentes périodes de trafic, aux différentes saisons». À la question de savoir comment se porte Air France en égard à la crise actuelle, M. Gass relève qu’elle supporte mieux la baisse de trafic que d’autres compagnies. «La France dispose d’un réseau aérien assez bien équilibré entre les différents continents», précise-t-il. «Par opposition aux autres compagnies, notamment les américaines pour lesquelles le premier marché est leur marché intérieur et qui sont les plus touchées, nous disposons d’un réseau très important sur l’Afrique qui fonctionne actuellement très bien. Nous avons également de très bonnes liaisons sur l’Asie et sur l’Europe». Selon le directeur d’Air France au Liban, l’arrivée de l’euro aura elle aussi son effet sur le marché. «Je veux croire que la mise en place de l’euro va générer une dynamique nouvelle qui favorisera une croissance dans les années à venir», dit-il. Par ailleurs, à partir du 28 janvier prochain, de nouveaux appareils devront faire leur entrée dans la flotte de la compagnie française. «Un nouvel avion, l’Airbus 340, assurera à partir de cette date la liaison Beyrouth-Paris, avec un confort plus grand puisqu’il s’agit d’un avion plus moderne que l’A310 que nous utilisons actuellement. Notre produit sera donc d’autant plus différencié par rapport à la concurrence. À partir du 1er avril 2002, nous viendrons en Boeing 777 qui est aussi un excellent avion, très silencieux, avec une cabine confortable. Nous espérons qu’une partie de la clientèle qui nous a un peu délaissés cette année, reviendra vers nous avec satisfaction. De plus, nous aurons douze places première classe sur ce Boeing, 56 classe affaires et 202 en classe économique».
L’impact de la crise actuelle de l’aviation sur Air France, suite aux événements du 11 septembre aux États-Unis, et les perspectives d’adaptation des prix des billets aux différentes saisons, ont été soulevés par le directeur d’Air France au Liban, M. Dominique Gass, lors d’une interview accordée à L’Orient-Le Jour. M. Gass a également déclaré que de nouveaux...