Coopération - Rédaction de moitié du prix du courant, prévoit Beydoun - Gaz syrien pour la centrale électrique de Beddaoui

Le Liban et la Syrie ont conclu samedi un accord aux termes duquel le Liban devrait s’approvisionner en gaz syrien pour assurer le fonctionnement de la centrale électrique de Beddaoui. L’accord a été signé par M. Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, ministre de l’Énergie et de l’Eau, et son homologue syrien, Mohammed Maher Jamal, en présence du secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury. M. Beydoun a indiqué à l’issue de la cérémonie que cet accord doit entrer en application dans neuf mois et aura un effet positif sur le coût de production ainsi que sur le prix de l’électricité. Le ministre de l’Énergie a précisé que «selon les termes de l’accord, le coût du combustible nécessaire au fonctionnement de la centrale de Beddaoui sera ramené de cent cinquante millions de dollars à soixante millions». «Le coût de kilowatt d’électricité, fixé aujourd’hui à 7 cents l’heure, sera réduit de moitié et devra varier entre 2,7 et 3,2 cents», a déclaré M. Beydoun, en précisant que cet accord représente le début d’une évolution stratégique de la consommation. Il a également précisé que «l’accord prévoit la construction d’un gazoduc de 45 km, dont 15 en territoire syrien et 30 en territoire libanais pour l’acheminement du gaz». L’approvisionnement en gaz se fera en trois étapes et de manière croissante. Dans un premier temps, 1,5 million de mètres cubes de gaz par jour seront acheminés vers Beddaoui, puis 3,5 millions de mètres cubes par jour, pour atteindre 6 millions de mètres cubes par jour. Le ministre de l’Énergie n’a pas précisé les périodes sur lesquelles ces phases courront. M. Beydoun a affirmé que l’application de cet accord devra permettre à l’EDL de réaliser de sérieuses économies, ajoutant qu’il aura un impact positif sur l’environnement. «L’utilisation du gaz au lieu du carburant est bénéfique pour l’environnement au Liban, un pays à vocation touristique», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Énergie a indiqué que «le prix du gaz n’a pas été déterminé par l’accord». «Les deux parties ont déployé de gros efforts pour fixer un prix convenable», a-t-il conclu.