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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Les délégués afghans tout près d’un accord sur la répartition des pouvoirs - L’Alliance du Nord accepte le principe d’une force multinationale

Les délégués à la conférence de Bonn pour une transition politique et le rétablissement de la sécurité en Afghanistan semblaient hier au bord d’un accord sur la répartition des pouvoirs, tandis que l’Alliance du Nord, maître de Kaboul, acceptait le principe d’une force multinationale dans le pays. «Notre intention n’est pas de nous opposer au déploiement de troupes étrangères», a assuré devant la presse le chef de la délégation de l’Alliance du Nord à la conférence interafghane de Bonn, Younis Qanooni. «Une fois qu’il y aura un mécanisme de transition pour l’Afghanistan, si le besoin s’en fait sentir et nécessite la présence de forces internationales, nous ne nous y opposerons pas», a-t-il souligné. M. Qanooni confirmait ainsi l’ouverture qu’il avait faite la veille, lorsqu’il avait annoncé que l’Alliance du Nord était prête à accepter le déploiement d’une force internationale «dans le cadre d’une solution de paix globale qui sera négociée dans la ville historique de Kaboul». On s’acheminait en effet à Bonn vers une nouvelle réunion, à Kaboul cette fois, chargée de trancher sur les questions de sécurité lorsque l’administration intérimaire aura été installée. L’Onu a clairement indiqué qu’elle se contenterait d’un accord sur la transition politique en Afghanistan à Bonn. «S’ils (les délégués) ne parviennent pas à un accord sur la sécurité ici, alors ils devront y parvenir ailleurs», a déclaré Ahmad Fawzi, porte-parole du représentant spécial de l’Onu pour l’Afghanistan, Lakhdar Brahimi. «Mais si nous pouvons parvenir à un accord sur une administration (intérimaire) à Kaboul dans les 24 à 48 heures, cette conférence aura été un succès», a-t-il affirmé devant la presse. Une Loya Jirga au printemps De fait, les délégués semblaient s’acheminer vers un compromis sur une autorité intérimaire, composée d’une «administration» (exécutif) et d’un «Conseil suprême national» (Parlement) et chargée de régler les problèmes les plus urgents du pays dévasté par 23 années de guerre d’ici la convocation au printemps d’une Loya Jirga, assemblée traditionnelle afghane. L’Alliance du Nord, ou Front uni, espère un «accord complet» dans les deux prochains jours, a affirmé M. Qanooni. «Aujourd’hui (jeudi) je suis plus optimiste qu’hier sur les possibilités de trouver une solution commune. Les différentes délégations ont davantage de positions communes», a-t-il souligné. Adbul Sattar Sirat, le chef de la délégation représentant l’ancien roi d’Afghanistan Zaher Shah du roi a lui aussi dit son espoir de parvenir à un accord «d’ici samedi». Il a également réclamé pour l’ancien souverain un «rôle central» dans la future administration provisoire en proposant qu’il soit à la fois chef de l’État et du futur Conseil suprême. L’Alliance du Nord a de son côté concédé un «rôle important» pour l’ancien souverain. Ce dernier, âgé de 87 ans et qui vit en exil à Rome, est une «personnalité politique qui peut jouer un rôle important en assurant l’unité nationale et l’intégrité politique», a déclaré M. Qanooni. Les Nations unies ont confirmé que les discussions portaient sur les noms des futurs membres de cette assemblée intérimaire et qu’un accord était envisageable. «Il est très possible que nous ayons une liste aujourd’hui (jeudi)», a jugé M. Fawzi. Le porte-parole onusien a toutefois mis en exergue les difficultés d’un partage des pouvoirs. La composition de l’exécutif, notamment, avec la répartition des postes-clés, est en effet loin d’être acquise. «Il y a un accord sur le besoin d’une Administration intérimaire au pouvoir à Kaboul. Il y a presque un accord sur la taille de chaque représentation (au sein de cette Administration), mais nous n’y sommes pas encore», a remarqué M. Fawzi.
Les délégués à la conférence de Bonn pour une transition politique et le rétablissement de la sécurité en Afghanistan semblaient hier au bord d’un accord sur la répartition des pouvoirs, tandis que l’Alliance du Nord, maître de Kaboul, acceptait le principe d’une force multinationale dans le pays. «Notre intention n’est pas de nous opposer au déploiement de troupes...