Justice - L’Espagne dit avoir démantelé une bande qui aurait des liens avec le Hezbollah

Dix-sept personnes ont été interpellées dans l’archipel des Canaries lors du démantèlement d’un réseau d’escrocs présumés dirigé par un Libanais, Mohammed Jamil Derbah, a annoncé hier un porte-parole de la police espagnole, cité par l’AFP dans une dépêche de Madrid. Selon Reuters, la police a annoncé que la bande est soupçonnée d’avoir des liens avec le Hezbollah libanais. Ce groupe d’escrocs présumés se livrait à la vente d’appartements en multipropriété inexistants à des ressortissants britanniques et allemands dans le sud de l’île de Tenerife, a précisé un communiqué de la police espagnole. Un total de dix-sept personnes, dont Mohammed Jamil Derbah, ont été interpellées. À part celle du dirigeant présumé de cette organisation délictueuse, aucune autre identité n’a été précisée. Selon la police espagnole, Mohammed Jamil Derbah, résident à Santa Cruz de Tenerife depuis plusieurs années, a été jusqu’en 1999 l’homme de confiance du gangster britannique John Palmer, avant de créer sa propre organisation. Après l’arrestation de Palmer au Royaume-Uni, l’organisation de Derbah est devenue la plus importante sur l’île de Tenerife, avec des ramifications à Madrid et sur la Costa del Sol (sud). Cette organisation, soupçonnée de se livrer également au blanchiment de capitaux, à la confection de fausses cartes de crédit et à l’extorsion de fonds, fonctionnait sous la couverture d’une entreprise immobilière vendant des appartements en multipropriété. Selon les premiers éléments de l’enquête, ces escrocs présumés ont pu obtenir un butin annuel de plus de 12 millions d’euros. L’opération de police s’est déroulée sur commission rogatoire du juge madrilène Baltasar Garzon et du procureur de l’Audience nationale de Madrid, principale instance pénale, Enrique Molina.