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Actualités - CHRONOLOGIES

LIBAN-UE - L’émissaire français a rencontré Berry, Hariri et Hammoud, et a confirmé la prochaine signature du partenariat - De la Messuzière : Il y a un effort de la part - des États-Unis au P-O, et nous l’encourageons

Un p’tit tour (moins de vingt-quatre heures à Beyrouth) et puis s’en va… Mais un p’tit tour d’importance, tant par son timing, que par les déclarations qui l’ont ponctué. Le directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient au ministère français des Affaires étrangères, Yves Aubin de la Messuzière a poursuivi hier les rencontres qu’il avait entamées avant-hier soir à Baabda avec le chef de l’État. Et s’est prononcé pour une convergence des efforts américains et européens afin de relancer le processus de paix au Proche-Orient. Tout en indiquant que Paris avait redoublé d’efforts pour accélérer la conclusion de l’accord de partenariat libano-européen. Sa journée d’hier, l’envoyé du quai d’Orsay l’a commencée en s’entretenant avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. En présence, notamment, de l’ambassadeur de France au Liban, Philippe Lecourtier. «Les récentes déclarations du secrétaire d’État américain Colin Powell ouvrent une perspective. Il y a un effort de la part des États-Unis que nous, les Européens, avons encouragé», a-t-il déclaré à la presse à l’issue de son entretien d’une quarantaine de minutes avec le locataire du palais Bustros. «Raison de plus pour travailler ensemble avec les Américains et faire converger nos efforts», a ajouté Yves Aubin de la Messuzière. Qui a indiqué que ses discussions avec Mahmoud Hammoud ont également été axées sur «la perspective du paraphe de l’accord d’association entre le Liban et l’UE, et qui devrait être signé dans une quinzaine de jours à Bruxelles». Insistant sur le fait que la France «avait apporté sa contribution dans les efforts et auprès de nos partenaires européens pour favoriser la conclusion de cet accord. Parce qu’il y avait urgence», a-t-il estimé. «Cet accord, qui a un volet économique et politique, permettra un rapprochement, une forme d’arrimage du Liban à l’Europe. Nous nous en félicitons», a-t-il conclu. Rappelant, en réponse à l’un des journalistes présents, que la position de la France à l’égard du Hezbollah (terroriste ou résistant) «a été très claire, tant de la part du président Chirac que du ministre (français) des AE, Hubert Védrine». Deuxième étape de la tournée du diplomate français : le président de la Chambre, Nabih Berry. «Nous avons particulièrement parlé du Liban-Sud, en évoquant les détails des efforts et de la contribution de la France pour l’amélioration de la situation des Sudistes», a-t-il déclaré à l’issue de son entretien. Au cours duquel ont évidemment été abordés les rebondissements sur la scène régionale, à la lumière des dernières déclarations de Colin Powell. Mettant l’accent sur la contribution française au niveau du déminage notamment – et de l’accord en ce sens signé récemment par l’ambassadeur Lecourtier avec le ministère de la Défense – Yves Aubin de la Messuzière a également parlé, avec le n°2 de l’État, de la francophonie. Dont il souhaite faire profiter le tiers méridional du pays. «Il y a une opération de formation des instituteurs et des professeurs au Liban-Sud. C’est un programme très important», a-t-il estimé. Interrogé ensuite sur le processus de paix au P-O, il a déclaré, faisant référence aux déclarations de Colin Powell, qu’«il y a eu des réactions positives et encourageantes de la part des Palestiniens. Parce que c’est un réengagement des États-Unis qui aura une traduction sur le terrain», a souligné l’envoyé du quai d’Orsay. Qui faisait allusion à la prochaine tournée régionale (qui englobera Beyrouth) de l’adjoint du secrétaire d’État pour le Proche-Orient Willam Burns. «Tout ceci est encourageant, parce que nous avons fait des efforts en direction des États-Unis, a-t-il répété, pour souligner l’urgence, dans le contexte international et encore davantage depuis le 11 septembre, d’un engagement de la communauté internationale. Et bien sûr des USA. Nous échangerons nos points de vue avec les deux émissaires américains», a ajouté Yves Aubin de la Messuzière. Troisième et dernier entretien, hier à 14 heures : celui avec le Premier ministre Rafic Hariri. Au menu de leurs discussions : la lutte contre le terrorisme international et la situation en Afghanistan, vue sous son double angle politique et humanitaire. Mais également, comme de bien entendu, la situation régionale après le discours de Colin Powell, ainsi que la perspective de la signature de l’accord de partenariat libano-européen. «Je peux vous dire à quel point le Premier ministre avait apprécié les efforts qui ont été menés par la France pour accélérer la négociation de cet accord. Les problèmes agricoles ont été réglés, et c’est un accord très important : il a une dimension politique, économique, financière et culturelle», a conclu le diplomate français.
Un p’tit tour (moins de vingt-quatre heures à Beyrouth) et puis s’en va… Mais un p’tit tour d’importance, tant par son timing, que par les déclarations qui l’ont ponctué. Le directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient au ministère français des Affaires étrangères, Yves Aubin de la Messuzière a poursuivi hier les rencontres qu’il avait entamées...