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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - La présence syrienne au centre de l’entretien entre le patriarche maronite et Fox - Sfeir : Le Liban n’a plus ni dignité, ni souveraineté, ni libre décision

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, est revenu hier à la charge au cours de sa visite au Mexique sur la question de la présence syrienne au Liban, notamment au cours de ses entretiens respectifs avec le président mexicain, Vicente Fox, et son ministre des Affaires étrangères, Jorje Solano, assure-t-on de sources bien informées, présentes lors de la rencontre. Évoquant la guerre du Liban, «guerre des étrangers sur le territoire libanais», le patriarche maronite a procédé à un tour d’horizon de la situation libanaise devant ses hôtes. Il a particulièrement insisté sur «la non-application de la clause de l’accord de Taëf qui prévoit le redéploiement de l’armée syrienne en prélude à son retrait», mettant en exergue «la présence de 40 000 soldats syriens sur le sol libanais qui s’immiscent dans tout». Le Mexique étant actuellement membre du Conseil de sécurité de l’Onu, Mgr Sfeir a demandé au président mexicain d’insister auprès des États-Unis pour que «les résolutions internationales soient appliquées, notamment celles qui concernent le Liban et le Moyen-Orient». Il a également plaidé en faveur du droit des Palestiniens à l’édification d’un État. Lundi soir (mardi matin heure de Beyrouth), le prélat maronite s’est rendu à la basilique Ste-Guadalupe, sainte patronne du Mexique, où il a célébré l’office en présence de 8 000 personnes de diverses nationalités, parmi lesquelles l’ambassadeur du Liban au Mexique, Nouhad Mahmoud. Au cours d’un dîner organisé ensuite en son honneur par la Ligue maronite, Mgr Sfeir a déclaré : «Le Liban demeurera. Vous connaissez son histoire et ses traditions et vous savez combien de problèmes il a dû affronter, à l’époque des Grecs, des Romains, des Mamelouks, des Turcs, pour ne citer que ceux-là. Ils ont tous foulé le sol du Liban avant de repartir. Le Liban ne se limite pas aux nationaux, mais s’étend aux Libanais qui sont sous tous les cieux, au Mexique, en Australie, aux États-Unis, au Brésil, au Canada». Et de poursuivre : «Nous devons tous, toutes communautés confondues, nous unir pour sauver le Liban, afin qu’il recouvre toutes ses composantes. Le Liban d’aujourd’hui n’a ni dignité, ni souveraineté, ni libre décision. Il doit absolument les retrouver pour redevenir le Liban libre, indépendant, souverain et pacifique que nous voulons». De son côté, le président de la Ligue maronite du Mexique, Alejandro Khoury, a salué les efforts du patriarche Sfeir visant à resserrer les rangs de la diaspora libanaise dans le monde. Il a par ailleurs appelé Mgr Sfeir à «déployer ses efforts auprès des responsables pour permettre aux Libanais de l’étranger d’obtenir leur carte d’identité», en affirmant que «la Ligue maronite soutient les positions de Bkerké et du patriarche maronite». Pour sa part, le vice-président de la Ligue maronite au Liban, le général Antoine Barakat, a rendu un vibrant hommage au prélat maronite, le qualifiant de «dernier espoir à une époque où tout est souffrance, crises, frustration et peur». «Notre histoire retiendra la sagesse d’un homme qui puise sa force et son humanité dans sa foi et sa patrie, qui traverse les continents et les mers pour enraciner dans le cœur de sa communauté, dispersée dans le monde entier, son attachement à la foi», a conclu le général Barakat. Une soirée musicale a ensuite été organisée en l’honneur du patriarche, sous la direction de plusieurs chanteurs d’origine libanaise qui ont interprété des airs des frères Rahbani, de Wadih el-Safi et de Zaki Nassif.
Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, est revenu hier à la charge au cours de sa visite au Mexique sur la question de la présence syrienne au Liban, notamment au cours de ses entretiens respectifs avec le président mexicain, Vicente Fox, et son ministre des Affaires étrangères, Jorje Solano, assure-t-on de sources bien informées, présentes lors de la rencontre. Évoquant la...