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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Opposition - Plaidoyer pour une réconciliation nationale authentique - Nouvel appel de Kornet Chehwane au retrait syrien

Les Assises de Kornet Chehwane ont réitéré hier leur appel à un rééquilibrage des relations avec la Syrie et à l’édification de l’État de droit, dans le communiqué publié au terme de leur séminaire consacré à l’examen de l’actualité locale et internationale. Entrecoupé d’un déjeuner, le séminaire, qui s’est tenu au siège de l’évêché maronite d’Antélias, était divisé en deux parties : la première séance de travail, politique, a porté sur des questions aussi diverses que la situation au Liban-Sud, les tiraillements entre les pôles du pouvoir, l’absence d’une vie politique réelle, la résistance et le conflit avec les États-Unis à ce sujet et la situation économique. Une commission formée de MM. Antoine Ghanem, Gebrane Tuéni, Samir Abdel Malak, Samir Frangié et Farid el-Khazen a été chargée d’élaborer le communiqué, qui a été publié en fin d’après-midi, au terme de la deuxième séance de travail. Celle-ci a porté sur des questions organisationnelles. Avant de s’attaquer à la situation locale, les Assises de Kornet Chehwane se sont arrêtées dans leur communiqué sur les éventuelles conséquences des attentats du 11 septembre aux États-Unis et des événements qu’ils ont déclenchés : la guerre contre le terrorisme en particulier. «Le principal risque de cette guerre est la possibilité qu’elle donne lieu à des conflits qui entraîneraient une nouvelle division du monde, qui remplacerait celle qui avait été provoquée par la guerre froide», a estimé le rassemblement politique qui a surtout affirmé redouter que ces conflits ne se répercutent négativement sur le pays. Après avoir mis l’accent sur la politique de deux poids deux mesures pratiquée par les États-Unis, Kornet Chehwane a jugé en substance que le Liban peut jouer, de manière générale, un rôle fondamental pour favoriser le dialogue et l’entente, mais qu’il lui faut œuvrer pour «renouveler son rôle» et renforcer son modèle de coexistence. «Cela, a estimé Kornet Chehwane, nécessite l’établissement de l’État de droit (...) selon lequel le peuple est la source de tous les pouvoirs». «Mais l’édification de l’État de droit s’est heurtée à un obstacle de taille, à savoir l’intervention syrienne au Liban qui a été décisive dans la mise en place du pouvoir libanais», a précisé le communiqué, soulignant que le pouvoir «se doit d’élaborer un plan pour faire face aux événements internationaux». Il se doit aussi de «se réhabiliter, de faire face aux éléments corrupteurs qui ont entravé le processus d’édification de l’État et terni l’image du Liban, de mettre un terme aux ingérences dans les affaires judiciaires, de déployer l’armée dans la bande frontalière, d’œuvrer avec la Syrie pour tracer les frontières à Chebaa et pour remettre à l’Onu la carte du tracé frontalier», selon le communiqué. Kornet Chehwane a aussi appelé le pouvoir à «tourner la page du passé, à appliquer la loi d’amnistie, à libérer tous les prisonniers politiques et à assurer le retour de tous les exilés, afin de jeter les bases d’une réconciliation nationale authentique». Le rassemblement a souligné la nécessité d’un «rééquilibrage des relations avec la Syrie, afin qu’elles cessent de faire l’objet d’un débat, et pour empêcher qui que ce soit, notamment en ces moments graves, d’exploiter le problème qui se pose entre les deux pays». Kornet Chehwane a en outre réitéré son appel à un «rééquilibrage ainsi qu’à un redéploiement des forces syriennes, en prélude à leur retrait total», estimant qu’ils constituent «un prélude nécessaire au rééquilibrage des relations entre les deux pays». Pour cette formation politique, «ce qui constitue une garantie pour la Syrie, ce n’est pas le contrôle de la sécurité et de la politique au Liban ou le fait de compter sur une partie politique qui a essentiellement contribué à monter les gens contre elle, mais c’est la présence de l’État de droit, qui, à travers ses institutions, est le seul capable de conférer aux relations libano-syriennes un caractère particulier».
Les Assises de Kornet Chehwane ont réitéré hier leur appel à un rééquilibrage des relations avec la Syrie et à l’édification de l’État de droit, dans le communiqué publié au terme de leur séminaire consacré à l’examen de l’actualité locale et internationale. Entrecoupé d’un déjeuner, le séminaire, qui s’est tenu au siège de l’évêché maronite...