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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Appel aux militants arabes à rejoindre le mouvement antimondialisation

Au second jour du forum antimondialisation, les participants ont appelé les organisations et les acteurs sociaux du monde arabe à rejoindre le mouvement international contre la globalisation. Jean-Luc Cipières, secrétaire général de Med-Badil, une organisation qui prône une alternative au partenariat euro-méditerranéen lancé en 1995 à Barcelone, a appelé dans son intervention les «représentants de la société civile et les mouvements sociaux arabes à participer aux rassemblements visant à contrer les conférences euro-méditerranéennes, notamment le sommet de Valence en 2002». «Cela est d’autant plus nécessaire que les peuples des rives sud de la Méditerranée sont la cible privilégiée de l’offensive néolibérale et de l’ordre que les États-Unis, Israël et leurs alliés tentent d’imposer dans la région, par le biais notamment de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)», a-t-il dit. Jean-Claude Amara, du mouvement Droit devant, a prôné «une offensive constructive qui mette coude-à-coude militants du Sud et du Nord (...) car le monde arabe n’est pas suffisamment impliqué dans le front international qui s’est mis en place contre le néolibéralisme». De son côté, le cofondateur de la Confédération paysanne, José Bové, désormais figure emblématique de la contestation antimondialisation, a accusé les dirigeants de l’économie mondiale «d’avoir choisi l’émirat du Qatar pour tenir la réunion ministérielle de l’OMC, parce que les mouvements de contestation sont impossibles dans un pays monarchique, où les partis politiques et les manifestations de rue sont interdits». «On veut nous réduire au silence pour imposer aux peuples des accords contre leurs intérêts, mais des opérations de contestation auront lieu dans différentes régions du monde les 9 et 10 novembre pendant la tenue de la réunion de l’OMC», a-t-il assuré. Christophe Aguiton, représentant d’ATTAC, présente dans 15 pays et qui revendique 35 000 adhérents en France, a estimé que «les attentats du 11 septembre vont renforcer le mouvement antimondialisation, car ils ont montré que le monde ne pouvait pas continuer comme avant et que les injustices sont porteuses de guerres et de troubles à l’échelle de la planète». Il a appelé à s’opposer «par tous les moyens à la signature au Qatar d’un nouveau cycle d’accords qui porteront cette fois sur le secteur des services (...) et qui auront pour effet de paupériser, fragiliser et marginaliser encore plus les peuples du Sud, dont les Arabes font partie». Le forum a été clôturé par la «Déclaration de Beyrouth», qui n’a pas manqué de provoquer un débat houleux au sein du public, notamment autour de la question de la libération de la Palestine. «Nous ne sommes pas les Nations unies pour tenir un tel discours», a rétorqué Nahla Chahhal, un des membres organisateurs de ce forum. Elle a reproché au comité de rédaction d’avoir eu un ton très «diplomate» et peu fidèle à l’esprit plutôt «radical» de l’organisation antimondialisation. Cette déclaration, dont la rédaction devrait être amendée dans les jours à venir, doit jeter les fondements d’une fédération des mouvements antimondialisation dans le monde arabe.
Au second jour du forum antimondialisation, les participants ont appelé les organisations et les acteurs sociaux du monde arabe à rejoindre le mouvement international contre la globalisation. Jean-Luc Cipières, secrétaire général de Med-Badil, une organisation qui prône une alternative au partenariat euro-méditerranéen lancé en 1995 à Barcelone, a appelé dans son...