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Actualités - CHRONOLOGIES

Université libanaise - Les professeurs poursuivent leur grève - à la poursuite d’une impossible « autonomie » - Mrad rejette la démission du doyen Chayya

Le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Abdel-Rahim Mrad, a rejeté hier laFdémission de Mohammed Chayya de son nouveau poste de doyen de la faculté du tourisme, affirmant que «le fait que cette démission ait été transmise par fax laisse le champ libre aux négociations». Pour le ministre de l’Éducation nationale, «M. Chayya jouit de qualités telles qu’il réussirait à la tête de n’importe quelle faculté». La démission de M. Chayya, un sociologue appartenant à la communauté druze, est intervenue à la suite de sa nomination mardi comme doyen de la faculté de Tourisme, un domaine étranger à sa spécialisation. En ce qui concerne la grève des professeurs, M. Mrad a affirmé que ce mouvement «n’a plus de raison d’être», après la parution du décret de nomination des nouveaux doyens, ajoutant que «les questions financières» peuvent faire l’objet de concertations. On sait que l’administration de l’UL a réclamé le vote d’un budget de 200 milliards de livres pour l’année universitaire 2002, tandis que le ministre des Finances ne lui prévoit que 158,5 milliards. Les ministres représentant M. Walid Joumblatt au sein du gouvernement, MM. Marwan Hamadé, Ghazi Aridi et Fouad es-Saad, ne se sont pas rendus à leurs bureaux, hier, conformément à une décision prise la veille, pour protester non contre les doyens mais contre le procédé suivi pour les nommer. Un procédé qui, selon eux, est «en contradiction» avec les principes convenus, qui veut que toutes les instances concernées soient consultées. Selon M. Fouad es-Saad, seuls les avis du chef de l’État, du chef du gouvernement et du président de l’Assemblée ont compté. «C’est un retour à la troïka, a ajouté M. Saad, et nos protestations se justifient d’autant plus que des nominations administratives sont attendues, et que le même procédé pourrait être suivi pour ces désignations». Toutefois, des réserves exprimées par M. Saad à celles que M. Aridi a formulées hier soir à la TV, on ne retient en définitive qu’une chose : l’avis de M. Joumblatt au sujet de la nomination de M. Chayya n’a pas été suivi. Baabda riposte Des sources ministérielles proches de Baabda ont d’ailleurs relevé le fait. Les nominations ont tenu compte des critères de compétence scientifiques et administratifs des nouveaux doyens, a-t-on fait observer, et la plus grande preuve en est que personne n’a contesté la compétence des nouveaux doyens. Le seul autre critère pris en ligne de compte est celui de l’équilibre confessionnel, indispensable dans toutes les nominations assimilées à celles de fonctionnaires de la première catégorie. Selon ces sources, «c’est peut-être justement parce que ces nominations sont les premières dont le clientélisme est totalement absent» qu’elles soulèvent les protestations. Il s’agit de nominations «exemplaires», où les avis du recteur de l’Université libanaise Ibrahim Kobeyssi et du ministre concerné ont joué un rôle capital. À l’argument selon lequel M. Chayya a été nommé doyen d’une faculté étrangère à sa spécialisation, la source a répliqué que «la spécialisation n’est pas essentielle» à un doyen pour remplir sa fonction sur les plans académique et administratif, et que sa présence au sein du «conseil de l’université» le met en position de se prononcer sur les matières de sa compétence, même si elles ne concernent pas directement sa faculté, et d’influer par-là sur la politique pédagogique de l’université. En réponse à une protestation de M. Fouad es-Saad, la source ministérielle a affirmé que les nominations à l’UL sont une question pédagogique et non administrative, et que la consultation du ministre d’État chargé de la Réforme administrative ne s’impose donc pas. Enfin, la source ministérielle a estimé que la prise de position de M. Joumblatt et des ministres de son bloc est «purement politique» et «n’a rien de pédagogique». «Ces réactions ne sont pas à la mesure d’un train de nominations attendu depuis 18 mois», a-t-on conclu. Le « soliloque » de Mrad Les enseignants, pour leur part , poursuivent leur grève, déplorant le fait que le ministre de l’Éducation «soliloque» et ne tient pas compte de leurs revendications. De source proche de la Ligue des professeurs à plein temps, on répète que les nominations «font partie d’un tout», et qu’un fonctionnement sain de l’UL exige aussi que les attributions du «conseil de l’université», confisquées depuis 1997 par le Conseil des ministres, lui soient rendues. Pour beaucoup, les professeurs de l’UL sont à la recherche d’une «impossible autonomie» que le pouvoir politique ne leur accordera jamais. Enfin, les professeurs exigent aussi que le budget de l’Université libanaise soit maintenu à 200 milliards de livres, tel que le propose le conseil, et ne soit pas réduit à 158,5 milliards de livres, comme l’a décidé le ministre des Finances. L’équation est simple, ajoute-t-on de même source. L’année dernière, l’UL comptait 71 635 étudiants, et son budget était de 172 milliards de livres. Cette année, nous attendons 10 000 étudiants de plus que l’année dernière. Notez que les délais d’inscription sont toujours ouverts, et l’on nous propose un budget inférieur à celui de l’année dernière !
Le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Abdel-Rahim Mrad, a rejeté hier laFdémission de Mohammed Chayya de son nouveau poste de doyen de la faculté du tourisme, affirmant que «le fait que cette démission ait été transmise par fax laisse le champ libre aux négociations». Pour le ministre de l’Éducation nationale, «M. Chayya jouit de...