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Actualités - CHRONOLOGIES

Londres annonce une décision imminente - sur l’envoi de troupes en Afghanistan

Le gouvernement britannique a indiqué hier qu’il décidera «dans peu de temps» de l’envoi de forces terrestres en Afghanistan, affirmant par ailleurs que neuf camps du réseau el-Qaëda avaient d’ores et déjà été détruits dans les bombardements alliés. «Nous avions identifié avant la campagne d’attaque neuf camps d’el-Qaëda occupés, je peux aujourd’hui annoncer que ces neuf camps ont été mis hors d’usage avec succès», a déclaré le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon. M. Hoon a estimé que les bombardements «ont créé les conditions requises pour les opérations à venir en Afghanistan», l’euphémisme utilisé par Londres pour évoquer une offensive terrestre. Le responsable britannique a ajouté, au cours d’une conférence de presse, que son gouvernement allait «dans peu de temps» prendre une décision quant à sa participation à une telle opération terrestre. Mais selon des indications de presse concordantes, le «cabinet de guerre» du gouvernement britannique aurait d’ores et déjà mis lundi en état d’alerte, en vue de leur participation, un millier de soldats. La majeure partie du corps expéditionnaire britannique sera composée de 600 commandos des Royal Marines, affirmaient le Daily Telegraph et la BBC hier, citant des sources militaires de haut rang non identifiées. Ces soldats se trouvent actuellement dans le Golfe ou en mer d’Arabie (nord-ouest de l’océan Indien) dans le cadre de manœuvres Swift Sword 2, et devaient normalement rentrer en Grande-Bretagne à l’issue de ces exercices, en principe à la fin du mois d’octobre. «Nous sommes en train de passer en revue les équipements et les hommes qui sont engagés dans les manœuvres Saif Sareea (ou Swift Sword 2, en cours à Oman) afin de décider lesquels seront déployés dans ou autour du théâtre (militaire) pour soutenir de futures opérations», a déclaré à ce sujet M. Hoon. Plus de 23 000 militaires des trois armées (air, terre, mer) sont engagés, aux côtés de 14 000 soldats omanais, dans cet exercice qui donne lieu au plus important déploiement de troupes britanniques à l’étranger depuis la guerre des Malouines en 1982. Coïncidence ou non : des soldats supplémentaires ont quitté hier matin la base de la Royal Air Force de Brize Norton (sud-ouest de l’Angleterre) à bord d’un 747, a indiqué un porte-parole de la base. Leur nombre n’a pas été précisé. Officiellement, ces troupes ne sont pas envoyées dans le cadre du conflit en Afghanistan, mais vont rejoindre les manœuvres militaires omano-britanniques en cours. Le chef d’état-major interarmes britannique, l’amiral Sir Michael Boyce, a récemment fait l’apologie des Royal Marines, «experts pour les opérations en montagne et hivernales», donc parfaitement adaptés à l’Afghanistan. Deux des trois unités – les 40e et 45e – qui composent la 3e brigade des Royal Marines (3 500 hommes au total) sont à pied d’œuvre. La presse britannique évoque aussi la présence de commandos des SAS (Special Air Service) dans la région, voire déjà en Afghanistan, avec les forces de l’Alliance du Nord notamment. Le Sunday Telegraph affirme lui que l’armée britannique a donné son accord à une demande américaine d’un déploiement sans précédent de trois des quatre compagnies de SAS britanniques. La participation visible de la Grande-Bretagne dans l’opération «Liberté immuable» lancée le 7 octobre a, jusqu’à présent, été très limitée. Les Britanniques n’ont tiré qu’à deux reprises des missiles de croisière Tomahawk depuis deux sous-marins nucléaires. Le reste des opérations britanniques se traduit principalement par des missions de ravitaillement et de reconnaissance.
Le gouvernement britannique a indiqué hier qu’il décidera «dans peu de temps» de l’envoi de forces terrestres en Afghanistan, affirmant par ailleurs que neuf camps du réseau el-Qaëda avaient d’ores et déjà été détruits dans les bombardements alliés. «Nous avions identifié avant la campagne d’attaque neuf camps d’el-Qaëda occupés, je peux aujourd’hui annoncer...