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Actualités - ANALYSES

Baabda - Un rappel des objectifs définis dans le discours d’investiture - Les promesses non tenues au programme - de la seconde moitié du mandat présidentiel

Il semble que le président de la République, le général Émile Lahoud, soit déterminé à consacrer la seconde moitié de son mandat à la réalisation de différents engagements du discours d’investiture que la complexité du contexte politique libanais l’a empêché de tenir. À ce stade, il est nécessaire de rappeler les détails de ces engagements qui, jusqu’ici, sont restés lettre morte : 1. «Aucun avenir n’est possible dans ce pays sans l’émergence de l’État de droit et des institutions au sein d’un régime parlementaire démocratique». Malheureusement, certaines parties œuvrent à maintenir l’État de tous les droits et des institutions fantoches. 2. «Les Libanais souhaitent le changement pour des raisons évidentes. Si ce changement est impossible à réaliser d’emblée, il n’est cependant pas permis de ne pas en déclencher le processus». Si un timide semblant de début a été enregistré, il semble que le changement, en soi-même, doive attendre encore bien longtemps. 3. «Les Libanais souhaitent une justice intègre et indépendante de toute ingérence …». Le projet pour l’indépendance de la justice, préparé il y a déjà plusieurs années, est toujours «sous étude», à cause de la controverse suscitée. 4. «Les Libanais souhaitent une Administration efficace, soumise à un contrôle strict, caractérisée par la probité et dirigée par des personnes qui ont acquis une immunité grâce à leur rendement et non par le biais d’un quelconque protectionnisme politique ou confessionnel». L’Administration actuelle continue à être aux antipodes de cet idéal et l’appartenance politique ou confessionnelle continue de primer l’efficacité. Les contradictions politiques continuent d’empêcher les nominations et les facultés restent sans doyens à l’Université libanaise. 5. «Les Libanais, tous les Libanais, réalisent l’ampleur de la crise économique et sociale (…) et estiment avoir le droit d’être informés de la politique économique et financière…». En fait, quand «les Libanais» réclament d’être informés de cette politique, ils se heurtent à des réponses totalement contradictoires. 6. «Il n’est pas permis que le paupérisme constitue un obstacle au droit aux études, à la santé et au travail et que la politique demeure l’otage du confessionnalisme…». En réalité, le paupérisme continue d’être un obstacle à tous ces droits et rien n’a changé au niveau de la politique. Par contre, le président Lahoud est parvenu à réaliser, durant la première moitié de son mandat, une partie des engagements pris lors du discours d’investiture. Il s’agit des relations avec la Syrie quand il a affirmé que «nos relations sont celles de l’histoire, de la terre et du peuple. Elles ne peuvent, en aucun cas, être le fruit d’un pari ou d’intérêts personnels, car elles résultent d’une option et d’un devenir commun». Toujours sur le plan des réalisations, le président Lahoud est demeuré fidèle au discours d’investiture quand il a opté pour «une paix juste, globale et permanente» dans le cadre des accords de Madrid, selon le principe de «la terre en échange de la paix», et assuré la concomitance des volets libanais et syrien. S’il a réussi à réaliser une partie de ses engagements, le président Lahoud n’en demeure pas moins déterminé à tenir le reste de ses promesses durant la seconde moitié de son mandat, mais, dans un régime parlementaire démocratique, tout changement est assujetti à des normes bien définies, comme il l’a affirmé dans le discours d’investiture : «Les autorités sont tenues de respecter des normes définissant les prérogatives respectives et aucune d’entre elles ne peut, sans la coopération des autres, initier le processus du changement souhaité». Ce qui revient à dire que le président de la République est incapable, à lui seul, de déclencher le changement.
Il semble que le président de la République, le général Émile Lahoud, soit déterminé à consacrer la seconde moitié de son mandat à la réalisation de différents engagements du discours d’investiture que la complexité du contexte politique libanais l’a empêché de tenir. À ce stade, il est nécessaire de rappeler les détails de ces engagements qui, jusqu’ici, sont...