Vie politique - Lahoud à Moukhtara cette semaine

Le leader du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a indiqué samedi que le président de la République, le général Émile Lahoud, effectuera une visite à Moukhtara à la fin de cette semaine. Dans un entretien à la chaîne de télévision LBCI, M. Joumblatt a affirmé qu’il s’était entendu avec le chef de l’État sur «la nécessité de développer les régions les plus démunies et sur le parachèvement du retour des déplacés». Il a souhaité que le Chouf réserve un accueil populaire au général, quatrième président de la République à se rendre à Moukhtara dans l’histoire du Liban. Interrogé sur «ce qui a provoqué chez lui la transition de l’opposition au loyalisme», le chef du PSP a nié cette interprétation de la visite du président Lahoud à Moukhtara. «Il existe des divergences dans les points de vue, qui ont pris parfois une tournure violente. Il n’y a pas de convergence totale, mais un début de dialogue. Nous avons appelé le président Lahoud à dialoguer, et il a répondu. Où est le problème ?», s’est-il interrogé. Il a toutefois refusé de comparer cette visite à celle du patriarche maronite Nasrallah Sfeir en août dernier. «Elle avait une autre dimension, historique, celle d’une grande réconciliation nationale, entre chrétiens et musulmans. La visite du président Lahoud s’inscrit naturellement dans le cadre de la réconciliation, mais elle est également consécration d’un niveau minimum de relations normales au Liban», a-t-il indiqué. «Je ne suis pas à la recherche d’une alliance avec le président contre quelqu’un. En politique, il est nécessaire de faire face aux événements depuis le 11 septembre en prenant en compte les développements au plan mondial et international», a-t-il ajouté. Le député a également exprimé son désir de voir s’effectuer un remaniement ministériel, s’estimant peu satisfait des performances au niveau des services, de l’éducation et de l’affaire de l’Université libanaise. «Je ne suis pas un fanatique du remaniement ministériel, je ne fais pas partie des pôles de décision dans ce sens, et je ne suis avec personne contre personne», a-t-il affirmé hier à Moukhtara, en souhaitant un consensus productif entre les responsables. «La prochaine tempête n’épargnera personne, et il faut que le Liban soit fort au niveau social, économique et sécuritaire», a-t-il conclu. Il a par ailleurs réitéré son rejet de la privatisation.