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Actualités - CHRONOLOGIES

THÉATRE - « Le Tableau » d’Eugène Ionesco mis en scène par Marcel Ghosn - Un huis clos à trois personnages caricaturaux

Le Théâtre Béryte (campus des sciences humaines de l’USJ, rue de Damas) présente, à partir du jeudi 18 octobre, Le Tableau d’Eugène Ionesco. Mise en scène par Marcel Ghosn, un jeune diplômé de théâtre de l’Iesav, cette pièce parmi les moins connues du répertoire de Ionesco aborde la notion des rapports de force et celle de l’impact négatif du pouvoir, à travers un huis clos de trois personnages. Évidemment caricaturaux ! La pièce, en un acte d’une heure dix minutes, sans entracte, et trois tableaux, met en scène un financier qui possède tout dans la vie, à part la beauté. Ce «gros monsieur» très laid vit avec sa sœur, également extrêmement disgracieuse. Pour introduire un peu d’esthétique dans son univers, il commande à un peintre un tableau représentant une belle femme. Cela va donner lieu à une scène de marchandage épique entre l’acheteur et l’artiste. À l’issue de laquelle, le peintre va proposer de payer pour que le gros monsieur garde sa toile ! Vieille, laide, manchote, Alice, la sœur du «gros monsieur», lui sert de souffre-douleur. Il y aura cependant retournement de situation, grâce notamment à une arme imprévue, sa petite canne qui se transformera en grand bâton. Munie de ce bouclier, elle va oser reprocher à son frère l’achat du tableau. Mais, dans la dernière partie, le frère reprendra son ascendant sur tous le monde. Et pour garder sa précieuse acquisition, il ira jusqu’à éliminer la gêneuse… Théâtre de l’absurde, Le tableau est une pièce où le comique naît de l’exagération des situations, mais où règne en maître la vision désespérée d’Eugène Ionesco. Marcel Ghosn, qui signe là sa première pièce en professionnel (il avait déjà mis en scène au cours de ses années d’études Qui a peur de Virginia Woolf au théâtre de poche du Monnot et Roberto Zucco, son projet de diplôme), a fait appel à deux jeunes comédiens, fraîchement diplômés, pour camper Alice (Arzée Khoder) et le «gros monsieur» (Bassel Madi). Quant au rôle du peintre, il l’a confié à Henri Khattar, ancien professeur de chant au Conservatoire. Le jeune metteur en scène dit avoir respecté le texte. En français. «J’ai cependant éliminé un personnage superflu et quelques passages, pour raccourcir le temps de représentation». Il a également élaboré une scénographie très simple. Décor minimal et costumes basiques, qu’il a lui-même conçus. «En fait, tout sert uniquement à accentuer la présence des acteurs et leur jeu. Même le tableau est un simple papier calque. Un choix délibéré qui sert à insister sur la trame de la pièce, les rapports de domination, qui sont le thème profond du tableau», conclut Marcel Ghosn. La pièce sera donnée les 18, 19, 20, 24, 25, 26 et 27 octobre à 20h.
Le Théâtre Béryte (campus des sciences humaines de l’USJ, rue de Damas) présente, à partir du jeudi 18 octobre, Le Tableau d’Eugène Ionesco. Mise en scène par Marcel Ghosn, un jeune diplômé de théâtre de l’Iesav, cette pièce parmi les moins connues du répertoire de Ionesco aborde la notion des rapports de force et celle de l’impact négatif du pouvoir, à travers un huis clos...