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Actualités - CHRONOLOGIES

Université - Le ministre évoque une « entorse à l’équilibre géographique »... - La nomination des doyens de l’UL marquée par le clientélisme

Le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur Abdel Rahim Mrad a déploré hier que la liste des nouveaux doyens de l’Université libanaise ait été communiquée à la presse avant la signature du décret de nomination par le chef de l’État. Il a en même temps démenti être à l’origine de cette indiscrétion. Selon M. Mrad, un premier décret de nomination de doyens avait été renvoyé par le chef de l’État pour deux raisons : une erreur sur la durée du mandat de doyen ( 3 ans), et une entorse à «l’équilibre géographique». Cette dernière expression a sans doute échappé au ministre, compte tenu du fait que le critère de «l’équilibre géographique» n’existe ni sur le plan administratif, ni sur le plan académique, et qu’il s’agit purement et simplement d’un euphémisme trahissant l’existence du clientélisme politique. De fait, selon la liste publiée par la presse, entre le premier et le second décret, des noms prestigieux ont été écartés du poste de doyens, bien que leur compétence académique les qualifiaient plus que d’autres. C’est notamment le cas de MM. Khalil Noureddine qui, selon les informations de presse, souffre du fait qu’il «n’a pas d’affiliation politique et n’est appuyé par personne». Autres noms cités par la presse, MM. Wagih Kawssarani –, écarté de la faculté des lettres et des sciences humaines pour avoir signé une pétition réclamant la libération de Riad Turk, l’un des chefs du parti communiste syrien –, Hachem Ayoubi, Anis Abi Farah, considéré par certains comme le plus brillant statisticien de sa génération, et Mounif Moussa. Voici, selon le quotidien an-Nahar, la liste des doyens de l’Université libanaise, dans sa version définitive : Farès Courbage ( maronite), faculté de droit et de sciences politiques ; Ali Mneimné (chiite), faculté des sciences ; Moufid Kmeiha (chiite), lettres et sciences humaines ; Mohammed Zeayter (chiite), faculté d’ingénierie, en remplacement de M. Khalil Noureddine ; Georges Kattoura (grec-catholique), sciences sociales ; Mohammed Chaya (druze), information et documentation ; Souad Hakim (sunnite) pédagogie ; Nasrallah Nasrallah (orthodoxe) pharmacie, Élias Chamoun ( maronite) santé, Moustapha Mroué (chiite) agronomie ; Fadl Ziadé (sunnite) beaux-arts, en remplacement de M. Ayoubi ; Abdo Yabroudi (orthodoxe), sciences économiques et gestion, en remplacement de M. Anis Abou Farah ; Kheir Murr (catholique) tourisme, en remplacement de M. Mounif Moussa. Par ailleurs, le doyen de la faculté des sciences médicales Philippe Chédid reste à son poste, ainsi que la doyenne de la faculté de médecine dentaire Fadia Abou Dagher. MM. Abdel-Raouf Sinno et Antoine Nachanavakian sont pressentis pour être nommés représentants du gouvernement au conseil de l’université. Leur nomination doit intervenir sur décision du Conseil des ministres. On sait que le conseil de l’Université libanaise comprend les doyens des facultés, un nombre égal de professeurs représentant ces facultés, des représentants des étudiants ainsi que deux représentants du gouvernement. On rappelle que certains des postes de doyens pourvus étaient vacants depuis… quinze mois.
Le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur Abdel Rahim Mrad a déploré hier que la liste des nouveaux doyens de l’Université libanaise ait été communiquée à la presse avant la signature du décret de nomination par le chef de l’État. Il a en même temps démenti être à l’origine de cette indiscrétion. Selon M. Mrad, un premier décret de...