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Actualités - CHRONOLOGIES

Branle-bas dans les chancelleries occidentales et arabes

Ça chauffe, comme on dit familièrement. Les ambassades accréditées à Beyrouth, aussi bien les arabes que les occidentales, ont reçu de strictes consignes de mobilisation maximale pour le week-end qui s’annonce. Le personnel se voit enjoindre d’assurer une rotation de permanence vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et de rester fidèle au poste jusqu’à nouvel ordre. D’où une avalanche d’excuses présentées par les diplomates invités à telle ou telle occasion sociale, protocolaire et même officielle. Le message est assez clair, bien que les intéressés, interrogés sur ce branle-bas, déclarent ne pas avoir reçu à ce sujet d’explications précises de leurs gouvernements respectifs. Le mouvement, qui constitue un indice de frappe imminente en Afghanistan, peut cependant n’être que de la poudre aux yeux, une diversion voulue et concertée. Le fait même que la nouvelle tombe sous les yeux du lecteur indique que d’un commun accord l’on adresse un premier avertissement sans frais aux taliban. Pour les inquiéter ou les faire bouger. Et sans que cela ne soit nécessairement suivi d’effets sur le terrain. Car, à bien y regarder, il est assez peu probable que des opérations soient engagées, alors que le secrétaire d’État américain à la Défense, M. Donald Rumsfeld, se trouve dans la région, poussant son périple jusqu’en Ouzbékistan. Un parcours de précombattant dans une contrée où M. Rumsfeld n’a pas achevé sa délicate mission d’amadouer les pays arabes et islamiques, pour qu’ils prêtent leurs bases à l’armée de l’air US. Et surtout pour qu’ils cessent de faire opposition à une attaque occidentale contre un État musulman ainsi qu’à la formation d’une coalition antiterrorisme. À Beyrouth, l’inquiétude est forte. Car une fois la mèche allumée, on ne sait jusqu’où le feu pourrait aller. Et ce pays, maillon faible traditionnel de la chaîne, a toujours lieu de craindre de payer en définitive les pots cassés. Il n’est pas étonnant dès lors de voir le Premier ministre, M. Rafic Hariri, se dépenser en voyages préventifs assez fatigants, sautant de Damas en Arabie séoudite ou en France et multipliant les contacts téléphoniques avec divers dirigeants arabes ou occidentaux. Pour éviter non pas une frappe immédiate, qui est radicalement exclue, mais d’avoir à subir le contrecoup d’un refus libanais de rejoindre les rangs d’une coalition internationale tant que l’on n’a pas distingué le droit de résistance du terrorisme.
Ça chauffe, comme on dit familièrement. Les ambassades accréditées à Beyrouth, aussi bien les arabes que les occidentales, ont reçu de strictes consignes de mobilisation maximale pour le week-end qui s’annonce. Le personnel se voit enjoindre d’assurer une rotation de permanence vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et de rester fidèle au poste jusqu’à nouvel ordre....