Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Conseil des ministres - Une réponse définitive au cours des prochains jours, selon Aridi - Francophonie : la balle est dans le camp de Boutros-Ghali

Le communiqué publié hier à l’issue du Conseil des ministres était particulièrement laconique. Tenue sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud, la réunion du gouvernement a débouché sur deux décisions : – «Le ministre de l’Économie et du Commerce (Bassel Fleyhane) a été chargé de parapher à Bruxelles l’accord d’association avec l’Union européenne. – «Le Conseil des ministres a approuvé la proposition du ministre des Télécommunications (Jean-Louis Cardahi) de signer un contrat avec la banque HSBC pour l’évaluation des biens des deux compagnies de téléphone cellulaire et pour la préparation du cahier des charges ayant trait à la vente des deux licences». Voilà pour le contenu du communiqué dont a donné lecture le porte-parole du Conseil des ministres Ghazi Aridi au terme de la réunion. Rien d’officiel par conséquent sur le report ou non du sommet de la francophonie. Et pour cause : à en croire des sources ministérielles, même si elle est acquise la décision d’ajourner le sommet ne serait pas du ressort des autorités libanaises. Les discussions ont tourné pour l’essentiel autour de la manière dont la décision du report devrait être prise, d’autant plus que Beyrouth a bel et bien exprimé sa volonté de s’en tenir à la date officielle du sommet. C’est finalement le vice-Premier ministre Issam Farès qui a trouvé la solution au problème en se référant au précédent créé par le report de la réunion du Commonwealth qui devait avoir lieu au début du mois. La décision de l’ajournement avait été prise par le secrétariat général de l’organisation. Pourquoi ne pas laisser alors au secrétaire général de la francophonie Boutros Boutros-Ghali le soin d’effectuer les contacts adéquats avec les membres de l’organisation, quitte à ce que le Liban soit notifié du résultat final de ces contacts ? Deuxième point discuté pendant la réunion : l’application par l’État libanais de la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations unies relative à la lutte contre le terrorisme. Le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud est intervenu à ce moment pour réaffirmer la position officielle du gouvernement concernant la nécessité d’établir une nette distinction entre terrorisme et résistance. En tout état de cause, décision a été prise d’intensifier les contacts et les concertations en vue d’obtenir des clarifications sur ladite résolution pour ce qui a trait en particulier au gel des fonds appartenant à des terroristes. Après avoir décidé de confier le dossier des deux compagnies de téléphone cellulaire à la banque HSBC, les participants à la réunion ont résolu aussi d’activer le processus des nominations à la demande du ministre pour la Réforme administrative Fouad es-Saad. Sur un autre plan, on apprend de mêmes sources que le ministre de l’Économie a été autorisé à parapher l’accord d’association avec l’UE étant donné les progrès substantiels qu’il a réalisés dans ce cadre lors de ses derniers pourparlers à Bruxelles. La séance s’est achevée par une question posée au ministre de l’Éducation Abdel Rahim Mrad : quid de la nomination des nouveaux doyens de l’Université libanaise ? Réponse sarcastique de M. Mrad, qui donne une idée du conflit autour de ce problème : «C’est ma faute, c’est moi qui, sans doute, ai fait preuve de négligence». Les indications de Aridi En réponse aux questions des journalistes, le porte-parole du gouvernement Ghazi Aridi a tenu d’abord à préciser que le Liban était toujours disposé à recevoir le sommet francophone. «L’état de la sécurité dans le pays est tout à fait satisfaisant et nous souhaitons que le sommet ait lieu dans les délais. Mais la question n’est pas du seul ressort de Beyrouth», a-t-il déclaré. C’est donc au secrétaire général Boutros Boutros-Ghali d’entamer les contacts nécessaires avec les chefs d’État concernés. «Le Liban devrait obtenir au cours des prochains jours, et très vite, une réponse définitive à ce propos», a précisé M. Aridi. Concernant d’autre part la position du gouvernement au sujet de la dernière résolution du Conseil de sécurité relative à la lutte antiterroriste, le ministre de l’Information a notamment affirmé : «Nous envisageons une coopération dans ce domaine, sur la base des résolutions internationales et dans le cadre de l’Onu. En revanche, nous sommes contre toute action préconisée en dehors de ce cadre. Telle est la position du Liban et d’un grand nombre de pays, arabes en particulier». À la question de savoir si la suppression de la taxe de 3 000 LL sur l’essence était envisageable, M. Aridi a répondu en indiquant que la balle était désormais dans le camp de l’Assemblée nationale. Il reste que les négociations se poursuivent toujours entre le ministre du Travail et la CGTL. En réponse à une question au sujet des violations israéliennes de l’espace aérien libanais, le porte-parole du Conseil des ministres a réaffirmé le droit du Liban à faire face à ces agressions.
Le communiqué publié hier à l’issue du Conseil des ministres était particulièrement laconique. Tenue sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud, la réunion du gouvernement a débouché sur deux décisions : – «Le ministre de l’Économie et du Commerce (Bassel Fleyhane) a été chargé de parapher à Bruxelles l’accord d’association avec...