Debilium tremens

Par-delà la catastrophe qui a frappé les États-Unis, il a fallu que ce soit le Proche-Orient qui se distingue, une fois de plus, par sa moisson d’ignorants. Je te passe les niaiseries analytiques de certains commentateurs qui glosaient sur la vulnérabilité de l’Amérique. Merci pour le conseil. À les entendre, Dobelyou Bush aurait dû équiper le World Trade Center de missiles sol-air pour traquer les avions civils, blinder les ambulances et fixer des canons antichars sur le toit des pouponnières. Washington à la mode de Bagdad, bel exemple de modernité ! Mais la palme du mauvais goût ira incontestablement aux quelques excités palestiniens des camps qui ont tiré en l’air et offert aux rares passants des confiseries dégoulinantes. Orgasme en rafale et finition hilare avec sécrétion de glucose ! Chapeau ! Leur cause n’en sera que plus sympathique. Tu comprendras pourquoi à chaque coup tordu, les enquêteurs du monde commencent par lorgner sur les Arabes. Conscients sans doute du désastre médiatique, leurs patrons se sont rattrapés fissa en ravalant la boulette à coups de dons d’hémoglobine et de condoléances émues. Pathétique et surtout très convaincant… Passe encore les turlupinades des frérots, il a fallu se taper aussi les âneries des Israéliens. Au p’tit bonheur la récup, les Hébreux. C’était à qui réussissait le mieux à faire porter le chapeau aux Arbis en vadrouille. Sharon-le-char s’échinait à convaincre que seul un bronzé hirsute de Gaza, couteau entre les dents, était capable d’emplâtrer du béton made in USA. Il se voyait déjà volant au secours d’une Amérique à la bannière étiolée, le caddie rempli à ras bord d’hélicos Cobra et de F-16. Il connaît la méthode, le gros baril, lui qui d’ordinaire pratique couramment l’assassinat à domicile et à deux missiles. Proche-Orient, zone débile et paradis des mutants bienheureux… Et ce n’est pas un outrage, mais un diagnostic.