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Actualités - REPORTAGES

Archéologie - Nouveau regard sur les ruines - de Chéhim

Nous recevons de l’archéologue Adolf Uhlemann la communication suivante concernant les ruines de Chéhim. Le point de vue exprimé par M. Uhlemann à ce propos fait suite à un article que nous avions publié dans notre édition du 8 août dernier au sujet des fouilles archéologiques effectuées au site de Chéhim par une équipe conjointe de l’Université de Varsovie et de la DGA. Ernest Renan mentionne page 511 de sa Mission de Phénicie ce que lui avait rapporté M. Gaillardot le 27 janvier 1862 : «Durighello me dit avoir vu de curieuses choses à Barja et à Chéhim. Il a fait une espèce de dessin d’une porte à gros blocs en bossage, avec deux figures, dont l’une est une tête à rayons». «Le 12 février 1862, il (Mr Gaillardot) m’écrivait encore : J’ai entendu parler dernièrement de ruines considérables formées de gros blocs en bossage situés à Chéhim. C’est là que se trouve la porte que Durighello m’a signalée». Je déduis de ce qui précède que ni Gaillardot ni Renan ne se sont rendus à Chéhim peur vérifier ce que Durighello avait rapporté au premier et identifier ce que les «ruines assez considérables» et la «tête à rayons» représentaient. Cette attitude, de la part de Renan, n’est pas dans ses habitudes, mais il devait avoir ses raisons pour ne pas se rendre à Chéhim et le linteau de la porte du temple de Chéhim, orné au centre d’un globe entouré de 2 ureus et flanqué des ailes déployées d’un aigle, linteau qui gisait, brisé, au sol est resté in situ jusqu’en 1968, date du début des fouilles du site par la Direction générale des antiquités – Beyrouth. Le mérite de l’identification et de la description, en arabe, du temple revient au R.P. Ibrahim Harfouche et le R.P. Martembri, supérieur des pères jésuites à Jezzine, qui accompagnait le P. Harfouche, a photographié la façade sud du temple et, probablement, dessiné le linteau mentionné ci-dessus. Description et photographie du temple ont été publiées en 1911 dans la 14e année de la revue al-Mashrek pages 200 à 203. Le R.P. Harfouche mentionne aussi un bâtiment qui fait face au temple ; des maisons rurales avec leurs pressoirs à huile et une nécropole. En 1970 je me suis rendu à Chéhim avec mon regretté professeur d’archéologie, le R.P. Maurice Tallon et un groupe d’étudiants. Le temple avait été déjà restauré par M. Kalayan, le linteau de la porte du temple était remis en place, les colonnes dont deux étaient ornées d’une figure humaine étaient redressées et le bâtiment qui fait face au temple identifié comme ayant été l’église du village pavée de magnifiques mosaïques. Celles-ci ont été dégagées et restaurées par la mission libano-polonaise qui continue actuellement la fouille du site. Les ruines de Chéhim forment donc un ensemble extraordinaire et un exemple unique de la naissance, du développement d’un village et de son abandon lorsque l’exportation de l’huile, à l’instar des villes mortes de la Syrie du Nord, n’aura plus été possible. Archéologue
Nous recevons de l’archéologue Adolf Uhlemann la communication suivante concernant les ruines de Chéhim. Le point de vue exprimé par M. Uhlemann à ce propos fait suite à un article que nous avions publié dans notre édition du 8 août dernier au sujet des fouilles archéologiques effectuées au site de Chéhim par une équipe conjointe de l’Université de Varsovie et de la...